Messages

Affichage des messages du février, 2019

Jean d’Ormesson, notre ami

Image
                               Ce fut un homme de lettres, un homme du monde et une figure médiatique du Tout-Paris. Nous le pensions éternel, «  Jean d’O  » , et pourtant, il a tiré sa révérence, le 5 décembre 2017.                                          Avant la biographie définitive qui arrivera bien un jour, et, espérons, sous la plume de Pierre Assouline , les confidences/entretiens avec la journaliste Sophie des Déserts: le dernier roi soleil ( Fayard)                                   ne manquent pas de panache. Né avec une cuillère en argent dans la bouche, Jean d’Ormesson traversa son siècle, sans jamais avoir de soucis d’argent tout en se demandant qu’est-ce qu’il allait faire de sa personne ? Amoureux des femmes, collectionnant les aventures, ce dandy d’une époque révolue ne connut la gloire que tardivement. Pilier du plateau d’ Apostrophes ,                                         ami de tous, ou presque, ses querelles avec l’écrivain Bernar

Être un policier noir, courage !

Image
                                    Comme toujours, la maison d’édition Rivages sait y faire en matière de romans policiers surtout quand l’histoire est rattachée aux propos. Avec Darktown de l’écrivain américain Thomas Muller, nous sommes loin des péripéties du tandem Ed Cercueil/Fossoyeur du génial et cynique Chester Himes . Pour ce troisième roman historique, et nous attendons, impatiemment la traduction des deux premiers en français, l’auteur nous plonge au cœur d’ Atlanta en 1948. Dans cette ville ségrégationniste, huit policiers noirs sont intégrés aux forces de l’ordre. Ce fait authentique fut une mince tentative pour masquer les tensions raciales, dans un coin de pays où la personne noire ne valait pas grand-chose, aux yeux de la justice. N’ayant pas le droit de conduire ni de procéder à des arrestations, ce rôle, disons symbolique ne pouvait qu’entrainer des frustrations et à long terme, une contestation judiciaire.   Deux policiers au mauvais endroit Lucius Bo

De sages paroles quand le volcan gronde

Image
                                               En ces temps troublés où les repères sont de moins en moins présents, le philosophe Michel Onfray essaie d’apporter quelques réponses en passant par l’antiquité romaine. Pour tout dire, je connais très peu Michel Onfray, philosophe médiatique, présent sur toutes les tribunes et «  ferraillant » parfois avec certains penseurs de notre monde moderne. Nous lui reconnaissons une écriture souple, le fait de ne pas tomber dans la pop-psychologie ou les phrases creuses, soit le tout-venant. Avec sagesse, ou comment danser au- dessus du volcan (Albin Michel) , il revisite le monde des stoïciens et penseurs romains, autour de thèmes aussi connus, mais pas convenus que : l’amour, le suicide, le courage, etc. Et ce n’est pas une galère Si j’ai parfois eu s l’impression de me retrouver dans un cours de sciences politiques (1ere année de théorie), toute la force du philosophe vient du fait qu’il rend le propos intelligible et accessible à t