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Affichage des messages du mai, 2023

Aventures et mystère familial

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                                                            Buck Danny Le fils du Viking noir de Yann Et Giuseppe de Luca Dupuis 48 p Né en 1947 sous la plume de Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon, le téméraire, mais sensé pilote de chasse Buck Danny vieillit  très bien. Certes, il y a des aventures plus modernes, mais la résurrection de la série dite classique vaut son pesant d’or. Trait pour trait et respectant les codes, le tandem Yann/De Luca nous transporte sur l’île de Guadalcanal ou les pilotes de Wil d cat ont fort à faire.                                                 La situation évolue un peu pour la chasse américaine, mais rien n’est encore gagné. Pour que la trame ne soit pas linaire, nous allons découvrir qui fut le père de Buck Danny pendant la Première Guerre mondiale, les premiers émois amoureux avec une belle courageuse qui faisait des cascades aériennes, puis le devoir du pilote en combat aérien.                                                  

Patrice Leconte fait son Tintin

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                                                            par Robert Laplante Il y a des entrevues que l’on croit impossibles tellement les interviewés nous semblent inapprochables. Alors, on demande quand même ces entretiens , sans trop y croire, en se croisant les doigts, espérant qu’elles se concrétisent. Une bouteille à la mer quoi. Et puis du jour au lendemain, les astres s’alignent. N otre requête est acceptée et on se retrouve devant son ordi à discuter. De quoi se pincer. C’est en plein, ce qui m’est arrivé en cette Journée nationale des patriotes où j’ai pu converser virtuellement avec le cinéaste Patrice Leconte. Leconte qui vient d’écrire : Tintin de A à Z, un sympathique abécédaire publié conjointement par Casterman et les Éditions Moulinsart.                                               Patrice Leconte et la bande dessinée? C ela peut surprendre. L e cinéphile québécois, mais, il existe effectivement un lien entre eux. Moi-même, c ela me prit plusieurs années

Tensions

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                                                                  Rétiaire( s) De DOA Gallimard Série noire 425 p Né en 1968, DOA (Hervé Albertazzi) est un ancien parachutiste puis un concepteur de jeux vidéo et scénariste pour la télévision. Puisant autant dans la science-fiction géopolitique que dans le roman policier, son parcours exemplaire n’a rien à envier aux auteurs américains. Merveilleusement documenté, je songe entre autres à son cycle sur le Pakistan, tout se joue sur la tension, la trahison ainsi que les ambitions militaires. Cette nouveauté nous plonge au coeur des affaires policiè4res sur le territoire français. Et autant dire que nous sommes loin des pérégrinations du commissaire Maigret. Se rapprochant du cinéma, avec des influences notables qui se nomment Joseph Wanbaugh ainsi que James Ellroy , vous plongerez avec une enquêtrice aux stups dans une investigation pour le moins trouble et complexe. Avant d’attacher tous les liens, l’auteur fait languit son

Comment se faire de l’argent de poche

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                                                          Shit De Jacky Schwartzmann Seuil Policier 320 p L’humour est un genre particulier que nous retrouvons parfois dans le roman policier. Nous songeons bien entendu à Donald Westlake (Drôle d’alibi, Le z é bre, la série Dortmunder), Carl Hiassen (Cousu main, Miami Park) ou l’inoubliable : La bouffe est chouette à Fatchakula de Ned Crabe. En langue française, je pense à ADG pour al Nuit des grands chiens malades ainsi que Francis M i zio avec La santé par les plantes. Il n’est jamais trop tard pour découvrir un auteur. Avec Jacky Sch w artzmann, trois pintes de rigolades sont au rendez-vous avec ce polar assez grinçant sur notre société de consommation, l’éducation et comment aider son prochain, m ê me si l’argent provient de la vente de produits illicites. Un simple conseiller en éducation Après une rupture amoureuse, Thibaud arrive à Besançon et plus particulièrement dans le quartier de La Planoise. Se

Serge Honorez : Le chroniqueur des héros

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                                                                     par Robert Laplante Il y a des gens qui sont chanceux, qu’on irait même jusqu’à les envier. Pas vous, bien sûr, mais moi… Hum, je préfère ne pas trop m’avancer. Prenez comme : Serge Honorez et José-Louis Bocquet. Gamins et adolescents ils adoraient le journal Spirou. Comme des millions d’autres me direz-vous. Adultes, ils y ont participé activement à titre de bédéistes et de scénaristes. Honorez pour, entre autres, : Germain et nous de Frédéric Janin et Bocquet pour le privé d’Hollywood de Berthet. Ça c’est moins banal, vous en conviendrez.                                             Et comme si ce n’était pas assez, ils y ont même joué un rôle fondamental. Honorez comme directeur éditorial et Bocquet comme directeur de la prestigieuse collection Aire Libre et directeur éditorial adjoint. Même s’il faut reconnaître que la direction éditoriale est plus proche de la gestion de talents que de la création BD . I l

La jungle

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                                                                      Latha Signé par  Legrain 123 p Le Lombard Parfois, les maisons d’édition ouvrent leurs portes à des auteurs pour des sujets particuliers. La collection : signée par chez Lombard est véritablement dans une case à part puisque nous retrouvons : Van Hamme, Boucq, Andréas ou Babouche.                                                                  Avec Thomas Legrain «qui souhaitait relever un défi plus important», lors d’un entretien accordé à France-Culture, nous sommes dans du solide avec 128 pages à la clé . À fois scénariste/dessinateur, il signe une œuvre imposante, trouble qui évoque autant Platoon que Prédateur. Déclinée en trois temps, cette bande dessinée s’ouvre dans les rizières du Vietnam en 1965. Une patrouille un peu perdue cherche un ennemi qui se terre dans les moindres recoins.                                                              Malgré le soutien aérien ainsi que les moyens de comm

Le courage des petits

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                                                        Les amis de Spirou un ami de Spirou est franc et droit Par Morvan /Evard/ Ben BK Dupuis 48 p Bien plus qu’une histoire pour enfants, voilà ce à quoi, je ne m’attendais pas. Fondé en 1939, le Journal de Spirou a eu un petit frère pour fédérer ses lecteurs, soit le club des amis de Spirou . Le grand patron, Jean Doisy de son vrai nom Jean-Georges Evrard répond à ses nombreux lecteurs sous le pseudonyme : Le fureteur, mais ce fut aussi un individu engagé. En 1940, la Belgique envahie par l’armée allemande, notre homme prend en quelque sorte le maquis avec le front de l’indépendance qui rassemblait des résistants issus de toutes les tendances. Par l’écrit ainsi que les dessins de ses collaborateurs, il va lutter contre l’endoctrinement de la faction rexiste qui propose un pacte avec l’ennemi.                                                 Parce que certains rejoindront  la résistance, il y aura des morts au combat. En

Supermatou : Ça jouer dur à Raminagroville.

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                                                                      Par Robert Laplante J’ai grandi avec Spirou et Pilote. Ça, vous le savez déjà. Ce que vous ne savez pas toutefois, c’est que j’ai aussi grandi avec Pif Poche et Pif Gadget. Deux magazines que j’empruntais à l’infirmière qui me faisait des injections pour me désensibiliser de nombreuses allergies que j’avais enfant. Tous les lundis, je me rendais à son domicile pour les recevoir et pour me faire patienter, le temps de voir si j’avais une réaction, elle me prêtait un Pif Gadget ou un Pif Poche que ses enfants lisaient. Parmi mes héros préférés de Pif, il y avec Arthur le fantôme justicier de Cézard : Gai-Luron le chien philosophe de Gotlib, Teddy Ted le cowboy solitaire de Lécureux et Forton et Horace le cheval de l’Ouest, un délirant western humoristique signé Jean-Claude Poirier. Horace pour moi c’était le top de Pif. Ce fut sans doute mon premier contact avec un humour totalement absurde qui me conduira quelques

Dans les cieux

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                                                             Romain Hugault La tête dans les nuages 40 ans de dessins aéronautiques Paquet Éditions 80 pages Format cartonné Allez, faisons -nous plaisir. Que vous soyez maquettistes, passionnés d’aviation, d’histoire ou tout simplement de dessins, conservez précieusement cette bible. Mê m e s’il est jeune, mois de 50 ans, le dessinateur/scénariste Romain Hughault exerce son crayon depuis l’âge de tr ois ans.                                                      Comme bien des enfants, il découvrit Buck Danny, Tanguy et Laverdure, sans oublier St-Exupéry à qui il a consacré un superbe ouvrage qui donne réellement envie de survoler les cieux. N’ayant pas le talent de tracer une véritable ligne droite et encore moins l’esquisse d’un avion, c’est avec délice et un peu de jalousie que j’ai consultée deux fois plutôt qu’une le travail de ce maître des airs.                                                 Que ce soit dans :

C’était en Écosse

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                                                                     Bobby Mars Forever De Alan Parks Rivages/ noir 456 p Après janvier noir et l’enfant de février , le romancier écossais Alain Parks  poursuit avec le percutant  : Bobby Mars Forever . Comme il est maintenant en format poche, autant en profiter. Nous sommes loin des années technologiques, puisqu’en 1973 dans la ville de Glascow où le moindre événement est connu du grand public, parce que la presse à sensation est puissante, les affaires sordides se multiplient. Harry Mc Coy , inspecteur de son métier, doit traiter plusieurs cas. En commençant par le décès de Bobby mars. Jeune guitariste bourré de talent, il faillit être repêché par les Rolling Stones, puis la disparition d’une jeune fille et finalement, une fugueuse, nièce de son supérieur. Très proche du légendaire Horace Mc Coy, et dans une moindre mesure, Ian Rankin évoque les années de plomb d’une Angleterre ou les perceptives ne sont pas très roses.

L’Université des chèvres : L’école est morte, vive l’école.

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                                                              Par Robert Laplante Ah l’école. On a beau la détester, lui préférer la buissonnière ou celle de la vie, il reste qu’elle est essentielle. Ne serait-ce que pour acquérir les connaissances nécessaires à notre autodéfense intellectuelle. Ce n’est pas pour rien que les obscurantis tes de tout acabit et leur clergé, religieux ou laïcs, veulent constamment et, depuis l’aube des temps, la museler, la martyriser et la contrôler. L’école dérange encore aujourd’hui. Surtout quand elle enseigne des compétences qui ne sont pas toujours celles préconisées par les pouvoirs en place. Fortuné Chabert et Sanjar font partie de ceux qui expliquent ces compétences contestées. Enseignants itinérants, ils parcourent les villages perdus et les hameaux isolés, au cœur des montagnes, pour apprendre aux gamins l’orthographe, les mathématiques et la lecture de livres qui ne font pas toujours l’affaire des autorités officielles ou non.