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Affichage des messages du février, 2023

Hollywood , les rouges et la censure

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                                                    The Red Rat in Hollywood Tome 9 Osamu Yamamoto Dupuis/ Vega 220 p The Red Rat in Hollywood Tome 10 Osamu Yamamoto Dupuis/ Vega 221 p Ce ne fut pas une période des plus glorieuses de l’histoire politique américaine. Voyant des «  rouges» partout, la fameuse cinquième colonne, toute la colonie artistique ainsi que politique fit l’objet d’assauts malveillants, menés tambour battant par le sénateur Joseph Mc Carthy et son second, l’avocat Roy Cohn. À ma grande surprise, je ne savais pas que l’univers Manga avait abordé de façon si intelligente ce sujet préoccupant. Qui malheureusement a trouvé des échos avec l’arrivée du grand orange, personnage menteur et roublard.                                                                  Red Rat in Hollywood raconte en partie la bataille que du génial  scénariste  américain  Dalton Trumbo (Spartacus, Exodus, L’homme de Kiev, Johnny s’en va t’en guerre) pour en nomme

Spirou chez les fous : Voir Angoulême et… y être interné

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                                                                Par Robert Laplante Vous connaissez le syndrome de Jérusalem? Non! Pourtant, on en a beaucoup parlé au tournant du millénaire. C’ est un étrange désordre qui atteint certains touristes en visite dans la ville sainte. É crasés par l’omniprésence et la puissance de ses symboles religieux, ils finissent pas se prendre le temps d’un moment, pour un personnage biblique. Alors au syndrome de Jérusalem, il faut maintenant ajouter une variante, celle d’ Angoulême. À la différence q ue dans cette ville, on ne se prend pas pour Jésus, Moise, Elie ou Samuel, mais plutôt pour Tintin, Blueberry, Gil Jourdan, Naruto, Garfield et autres Captain America. Si nous connaissons maintenant ce syndrome, c’est grâce à Spirou et à Fantasio . E n enquêtant sur l’étrange séjour de Fantasio dans un institut psychiatrique d’Angoulême, Spirou est confronté à ce désordre ainsi qu’ à cette inquiétante clinique où les patients sont enfermés

À la recherche du père disparu

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                                                                 Mon père ne m’a jamais dit pourquoi il était mort par Anne Fleischman Glénat Québec 274 p Il faut croire au risque de se répéter que le roman policier a le vent en poupe. Après les éditions Hashtag et l’excellent roman de Patrick Friberg dont nous vous parlerons sous peu, Glénat Québec se lance dans la mêlée. Inconnue au bataillon d es dames du polar, la romancière Anne Fleischman nous offre une quête qui aurait fait le bonheur de l’inspecteur Maigret. Tout en demi-teinte, entre le Québec et les États-Unis, cette histoire qui pu être sombre se transforme au fil des chapitres, en une trame familiale avec un enquêteur novice qui ne possède pas les codes. Nous sommes en 1996, et l’agent Léonard Still, plus archiviste que policier téméraire est abattu de sang-froid lors d’un braquage qui a mal tourné . Son fils Benjamin, qui est devenu constable lui aussi (en partie pour élucider ce mystère), se demande bien

Piratage et course folle

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                                                                      Michel Vaillant Cannonball Les designers et le pirate De Lapière/Bourgne/ Marin Dargaud 79 p Ah Michel Vaillant . Comment ce célèbre pilote français imaginaire a-t-il pu passer la barrière du temps? Justement en se renouvelant tout en s’imprégnant des nouvelles technologies. Contrairement à ses classiques qui fleurissent ci et là ( L’Indianapolis 1966 fut un vrai bijou ), celui que vous allez tenir entre vos mains est bien de notre époque avec un esprit «  Fast and Furious». Comme toujours, une dizaine de pages sont consacrées à la fin de cette bande dessinée au travail des dessinateurs/scénaristes tout en faisant connaissance avec la Montlhéry, véritable voiture Vaillant qui sortira un jour des usines de chez Design DS.                                                             De New York à Los Angeles De passage dans la grosse pomme pour justement présenter son nouveau prototype, Michel Vail

Ringo : Sur les plaines de l’Ouest classique.

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                                                                     Par Robert Laplante Parmi mes bédéistes préférés, il y a constamment eu William Vance. Ma liste a souvent changé au fil de mes découvertes et de l’évolution de mes goûts et de ma personnalité. Mais Vance, tout comme Hermann et Giraud, a toujours été là. Et ce, depuis très longtemps. Depuis mon secondaire 2 en fait. L e jour où la bibliothèque de l’école Marius-Barbeau avait fait l’acquisition d’un nombre important de bédés réalistes. Du lot, trois séries avaient beaucoup impressionné le jeune adolescent que j’étais. Jeremiah et Comanche de Greg/Hermann et Bruno Brazil du même scénariste et de William Vance. Trois séries coups de poing qui m’ont fait quitter avec fracas le monde de la bande dessinée jeunesse. C omme j’étais aussi un grand passionné des romans de Bob Morane, je me suis aussi jeté sur ses adaptations dessinées par Vance. Bref, tout un préambule inutile pour dire qu’entre Vance et moi, c’est une longu

Du coeur à l’ouvrage

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                                                                       Coeurs du premier au dernier battement Dr Alain Vadeboncoeur Éditions de l’Homme 272 p J’ai en mémoire une vieille expression française : «  C’est le palpitant qui a lâché». Tout un chacun connaît un être qui a eu des problèmes avec son cœur et parfois la crise cardiaque fatale! Personnalité publique, médecin de renom (il fut chef des urgences à l’institut de cardiologie de Montréal pendant 22 ans) et vulgarisateur , Alain Vadeboncoeur est un conseiller précieux. Au fil des ans, j’ai suivi et je suis encore avec beaucoup d’attention ses publications, sans omettre les multiples passes d’armes qu’il a eues avec les complotistes de tous acabits. Cœur : du premier au dernier battement est un ouvrage capital qui s’adresse à un large auditoire. Le cœur sous toutes ses coutures avec les avancées dans le monde de la médecine, à quoi il sert et comment nous le devons le préserver. Avec humour et plein d

Irish Melody : Des bleus, des gris et des… verts.

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                                                         Par Robert Laplante Dans presque un mois, le 17 mars, plus précisément, nous allons pouvoir devenir un Irlandais, du moins pour un jour. S’habiller en vert, boire une excellente Guinness, une Harp ou un Connemara Peated Single Malt, chanter à pleins poumons Wild Rover ou Whiskey in the jar, danser à en perdre pied, déguster un succulent ragoût irlandais et espérer que le maudit hiver soit enfin chose du passé. En attendant ce moment béni, n ous allons l ire la dernière aventure des Tuniques bleues qui se consacre aux bataillons irlandais nordistes et sudistes. À la recherche de Blutch, encore une fois disparu, l’ineffable sergent Cornelius Chesterfield s’invite par inadvertance aux célébrations de la Saint-Patrick de la brigade irlandaise de l’Union. Par une farce du destin, dont seules les Tuniques bleues ont le secret, Chesterfield, fait copain-copain avec le Capitaine Patrick Dougherty, un Irlandais à la recherche d’un

Filiation mortelle

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                                                                          La constance du prédateur De Maxime Chattam Albin Michel 500 p J’entretiens une drôle de relation avec les romans de l’auteur à succès : Maxime Chattam. Parfois trop près de l’univers de Stephen King ou d’une certaine frange d’écrits dont le synonyme est d’horreur, sa production reste inégale. Tel un coureur de fond, ces récits font souvent l’objet d’un diptyque ou d’un triptyque, donc, il est préférable, de ne pas se décourager en cours de route. Avec La constance du prédateur qui nous rappelle un peu; Les rivières pourpres de Jean-Christophe Grangé, Maxime Chattam nous fait visiter des mines désaffectées (attendez-vous au pire), couplées à des histoires de famille qui s’étendent sur quatre générations. Plus encore, cette nouveauté est territoriale, bien ancrée dans le présent avec ces petits villages qui regorgent parfois de fables sinistres ainsi que de ménages dysfonctionnels, un euphémisme, dans

La traque

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                                                                        American Predator par Maureen Callahan 10/18 Grand prix de la littérature policière 381 p Un roman policier, pas tout à fait, et vous allez être agréablement surpris. Si un jour l’idée vous vient d’écrire un roman de ce genre, nous vous conseillons au plus haut point la lecture de cette enquête qui se lit justement comme un polar. L’Américano-Irlandaise Maurren Callahan est journaliste d’investigation et rédactrice pour le New York Post. Laissons-la nous raconter l’histoire de cette traque d’un tueur en série qui chamboula les convictions des agents du FBI : «  En dépit de ce que l’on pourrait croire en regardant des séries comme Les experts ou Mindhunter, ou encore les thrillers hollywoodiens omniprésents dans la culture populaire, de tous les meurtriers, ceux qui assassinent au hasard sans raison sont les plus rares. L’homme dont il est question dans ce livre est un monstre d’un genre nouveau. Un monst

La guerre, c’est pas une raison pour se faire mal!

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                                                                       À bas toutes les guerres Cabu Les échappés Charlie Hebdo 150 p Cette citation extraite du film; La guerre des tuques illustre bien ce recueil du regretté dessinateur Cabu, assassiné lors de l’attenta t contre Charlie Heb d o en janvier 2015. Férocement antimilitariste depuis son enrôlement pendant la guerre d’Algérie, Cabu ne cessa de brocarder les généraux, la pensée belliciste et les dépenses somptueuses, et ce , pendant que les finances publiques étaient et sont encore mal en point. Que nous soyons en accord ou non, ces croquis souvent impitoyables font réfléchir.                                                          Cabu (1938-2015), le créateur du grand Duduche ou Les beaufs et passionné de jazz                                                                      travailla pour Hara-kiri, évidemment ainsi que Le canard enchaîné. Ses dessins, furent le portait de trois décennies diploma

Colorado Train, disparition dans l’enfer des paumés.

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                                                             Par Robert Laplante Que c’est inquiétant les forêts. Surtout quand elles sont sombres, touffues, pleines de grottes, de précipices, de ravins, de montagnes, de lignes de chemins de fer et de cabanes abandonnées. Là où crèchent des vagabonds et quelques créatures inquiétantes que d’aucuns pourraient assimiler au Wendigo, au Diable du New Jersey ou à des démons sylvestres. E lles sont aussi de fabuleux théâtres pour ces légendes, films, romans et bédés qui nous donnent la chair de poule. Prenez par exemple Colorado Train . Elle raconte l’histoire de Donnie qui habite tout près d’une de ces forêts. U n adolescent mal dans s a peau, souffre-douleur de Moe et des copains, des petites frappes qui font la loi dans un minuscule bled paumé du Colorado. En voulant fuir Moe et ses tortionnaires, il rencontre Durham, un adolescent comme lui exclu et marginal. Mais à la différence de Donnie, il a ses entrées dans la communauté des h

San-Antonio ou l’histoire d’une amitié

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                                                                                         San -Antonio poussa la porte et Frédéric Dard entra par Fred Hidalgo Tome 1 Balzac éditeur 440 p San -Antonio sans alter ego par Fred Hidalgo Tome 2 Balzac Éditeur 380 p Ci et là, avec un bonheur définissable, j’ai passé une partie du temps des fêtes et plus en compagnie de Fred Hidalgo et de son ami San Antonio . Loin d’être une biographie, ces deux tomes sont l’histoire d’une rencontre improbable entre un jeune garçon de 15 ans et le père du Commissaire, de Bérurier, Berthe, d’une certaine histoire de France, sans oublier le mémorable Standinge                                                                       qui brocardait avec verve et humour, les plus que riches coincés du col pour ne pas dire autre chose. Ma plus importante surprise fut de retrouver Fred Hidalgo dans l’univers de SA, puisque ce monsieur est avant tout un grand spécialiste de la chanson f