Dan Simmons, est- ce le retour du Migou ?
Dans Tintin au Tibet,
le petit Tchang
évoque le migou, soit le yéti ou abominable homme des neiges
selon la région ou la légende. Ne cultivant pas le genre fiction, j’ai peu lu
de Dan Simmons (Hypérion, Drood ou L’échiquier du mal), mais cette nouveauté a
attiré mon attention puisqu’il est question d’aventures et d’alpinisme. Oscillant
entre le roman d’aventures mâtiné de fantastique, cette brique de plus de 620
pages devrait amplement de quoi occuper votre hiver. Nous sommes en 1922 et une
expédition au sommet de l’Everest a très mal tourné. La cordée d’alpinistes aguerris a disparu
dans les contreforts de cette montagne, mais il pourrait y avoir un survivant.
Embauchée par une riche famille pour retrouver le « manquant à l’appel »,
un trio se prépare à refaire le même chemin. Nous allons croiser, parce que
plusieurs histoires s’entremêlent : un guide de montagne français, un vétéran
de l’armée britannique, spécialiste des opérations à haut risque ainsi qu’un
jeune idéaliste d’origine américaine. Dans un style qui évoque les romans du
début du siècle dernier- je songe aux aventures d’Allan Quatermain du romancier
britannique Henry Ridder Haggard-
avec moult détails et dialogues techniques
qui peuvent parfois en rebuter certains, Dan Simmons évoque une passion pour l’alpinisme,
les rivalités entre pouvoirs politiques et plus encore, le rôle essentiel des
sherpas. De la touche de fanatique qu’il
distille au fil des chapitres, vous ferez la différence entre la croyance et les
histoires « divines » qui peuplent les contrées perdues de l’Himalaya.
Plus qu’un récit d’aventures combiné à un soupçon de thriller, Abominable se
veut une belle histoire sur le courage ainsi que la solidarité.
Amusez- vous
bien.
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