La terre de chez vous et de chez nous
L’auteur français
Christian Signol est un homme du terroir. Depuis trois décennies, celui qui
vend plus de livres que le Goncourt et le Fémina réuni raconte les histoires de
son coin de pays. Sur les terres de Brive qui a donné à l’oncle Georges
Brassens l’une de ses plus savoureuses chansons,
Signol, faire revivre le passé
à travers le présent. Avec : Même les arbres s’en souviennent (Albin Michel)
qui évoque un peu Le soleil des morts du regretté Bernard Clavel, l’auteur nous raconte la vie d’Émilien (94 ans), maintenant retraité d’une vie de paysan et
de son petit-fils Lucas. Ce dernier, lassé des turpitudes de la vie parisienne après
avoir monté une florissante entreprise, veut en savoir en peu plus sur la vie d’Émilien.
Né en 1915 dans le haut plateau corrézien, le petit garçon perdra sa mère très
jeune, puis il devra presque se débrouiller tout seul.
Le
temps et la vie
Cette traversée du
siècle aurait très bien pu se retrouver au Québec, sauf pour ce qui fut de la Seconde
Guerre mondiale et du passage meurtrier des troupes allemandes. Avec tendresse, Signol démontre l’espace
entre les générations qui se traduisirent par l’arrivée de l’électricité, la mécanisation
et la formation des plénières coopératives. « Un sou, c’est un sou »
et d’une étoile à l’autre comme le disait si bien Joseph-Arthur dans Le Temps d’une
paix, tout se gagnait difficilement. Au fil des chapitres, le petit-fils en
apprend un peu plus sur son arrière-grand-père qui coute que coute, s’est battu
pour sa terre aride, mais qui apporta le minimum pour subsister.
Plus qu’un
roman de famille, c’est la mémoire du temps et des familles. Touchant !
Commentaires
Publier un commentaire