Des nouvelles du royaume.
Robert
Laplante
Oubliez tout
ce que vous connaissez sur les contes de fées. Oubliez les Blanche-Neige,
Cendrillon et autres Belle au Bois-Dormant. Oubliez toutes ces histoires fleur
bleue de princesses, de princes charmants, de couples royaux justes et bons et
de perfides belles-familles. Oubliez tout ça, et, dépêchez-vous de vous procurer
le plus rapidement : Le Royaume de Blanche-fleur. Une hilarante
bande dessinée de Benoît Feroumont qui remet en question nos certitudes sur les
contes de fées.
Tout va bien
dans le royaume des six ponts du bon roi Serge. Il y a de quoi. Sa fille adorée
va bientôt marier l’héritier d’un autre royaume. Hélas, de gros nuages sombres
s’amoncèlent dans son ciel azuré. C’est que le bon roi Serge a accepté d’assoir
à la table des mariés Anne la tenancière de la taverne et la meilleure amie de
sa fille. Et Anne prend la place de son beau-frère, le félon Rodolphe de
Saltzberg. Ce fat personnage a des visées sur son royaume. Profondément humiliée
par cette décision, l’acariâtre reine décide de se venger de son mari, de se
débarrasser d’Anne qu’elle déteste viscéralement et de remettre les clés de ce
petit paradis médiéval entre les mains de son ambitieux frangin.
Nouvel opus
de sa désopilante série : Le royaume, mais qu’on peut très bien
lire sans avoir lu les autres, Le premier tome du Royaume de Blanche-Fleur
est un véritable rayon de soleil dans cette saison hivernale.
Comme à son
habitude le bédéiste nous propose un Moyen-Âge totalement débridé, une relecture
réjouissante des contes de fées et une séduisante destruction des grands codes
du genre. Le tout baigné dans un humour irrésistible, rencontre inspirante entre
la gentille impertinence d’un Shrek, l’absurdité des Monty Python et l’humour
potache des bandes dessinées de l’école Marcinelle-Charleroi, celles qui ont fait
la force du beau magazine de Spirou.
Maîtrisant à
merveille tous les poncifs du conte médiéval et de l’humour bon enfant et
déjanté « dupuiesque, » Feroumont présente une bédé bien ficelée aux répliques
savoureuses, aux rebondissements réjouissants, au rythme efficace et aux
trouvailles scénaristiques ingénieuses. Une BD rigolote appuyée comme à son habitude
par un dessin dynamique et sympathique aux couleurs vives.
112 pages de
franche rigolade, de plaisir, d’ensoleillement, sans temps mort. Que peut-on
demander de mieux en ce mois de février?
Une bouffée
de printemps avant son arrivée.
Benoit
Feroumont, Le royaume de Blanche-Fleur tome 1, le complot de la Reine,
Dupuis
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