« Esprit sain dans un porcin »

 

                                                                 


Astérix

L’iris blanc

Tome 40

Par Fabcaro( scénario)

Conrad( dessins)
Albert René

48 p

Ah la pensée positive avec son lot de phrases creuses et de doctrines toutes faites. Pour sa quarantième aventure, notre petit gaulois toujours aussi futé aura fort à faire. À l’inverse de La zizanie avec Détritus qui distillait les ragots ou le Devin et son Prolix charlatan, Vicévertus, médecin des armées de César a mis au point «  une arme redoutable »   : L’iris blanc ». Une méthode basée sur la pensée positive et l’alimentation saine (donc foin de sangliers et autres sauces crémeuses).

                                               


Pour faire preuve de sa réussite, César l’envoie au camp de Babaorum, non loin du village des irréductibles. Va-t-il triompher, telle est la question ? Surtout qu’il va en profiter pour aller faire un tour chez nos amis gaulois, sublimant ses bonnes croyances qui auront un effet immédiat ou presque sur Bonemine, la femme du chef.

                                                  


Avec l’arrivée de Fabcaro, nouveau scénariste, l’esprit de René Goscinny se fait vraiment sentir. Les jeux de mots sont légion, les réparties fusent et il faut être très attentif pour ne pas en manquer une. En relisant deux fois cette nouveauté, j’ai songé à Astérix en Hispanie ou au Domaine de dieux. Gentiment, Fabcaro brocarde le prêt-à-penser, les nouvelles modes, le transport en commun et le parisianisme quand Bonemine s’enfuit à Lutèce avec «  son gourou ».

                                                 



 En pleine crise conjugale, Abraracourcix partira reconquérir sa belle.

                                                 


Un vrai délice illustré de main de maître par Conrad, surtout dans la galerie d’art avec : Baskix, Andiouaros et Boltanskix. Un joli d’oeil est fait aussi au regretté comédien Jean Rochefort qui devient Boxoffix. La conclusion magistrale nous rappelle les premiers pas d’Obélix dans Astérix et le chaudron : « Ils sont fous ces Romains ».

Pour petits et grands, surtout ces derniers qui trouveront un bon moyen d’éviter la grisaille du quotidien. Et rire un bon coup !

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