Ça sent le roussi !

 

                                                                        

Cochons rôtis

de Vic Verdier

Alire

312 p

Paru pour la première fois en 2015 aux éditions XYZ, et remanié depuis, Cochons rôtis est un solide roman policier sur l’univers des forces de l’ordre montréalaises et des querelles internes. Beaucoup plus près de Joseph Wanbaugh que d’Ed Mc Bain, Simon-Pierre Pouliot alias Vic Verdier qui est aussi le nom de son personnage principal, a certainement passé beaucoup  de temps avec certains représentants du monde policier. . Se renseignant sur  leur incessant travail qui est loin d’être de tout repos.

Si en France, les constables sont devenus des poulets, dans le langage argotique, au Québec, ils sont « cochons ou bœufs », bien que ces termes soient de moins en moins utilisés.

Au sein du SPVM, tout le milieu souhaite grimper les échelons. Le jeune policier Vic Verdier et sa compagne Mélanie Miron sont sur les rangs. Il faut être stratégique et avoir des appuis, ce que le commandant Patenaude propose en catimini à la novice policière. Mais tout ne se passe pas tel que prévu et ce sera dramatique puisque la copine de Vic trouvera la mort dans sa voiture de fonction, « grillée comme un cochon » selon les commentaires employés sur les réseaux sociaux.

Déjà en 2015, la puissance de feu des écrits haineux se faisait sentir. Sombrant dans un profond désarroi, mais voulant absolument coincer les meurtriers, notre jeune policier partira sur ses traces.

Roman d’une escouade et de la vie des patrouilleurs, Cochons rôtis est un efficace polar, très rythmé qui nous plonge au coeur du travail des constables. Alternant entre les rondes de jour/soir/nuit » (Montréal n’a pas changé hélas) et la résolution du crime qui connaîtra une autre victime dans les mêmes circonstances, Vic Verdier a une plume solide, de très bonnes idées et un sens évident du polar à ras le bitume !

Bravo !