La belle encombrante

 

                                                                              


Requiem pour la dame blanche

par Eric Fouassier

Albin Michel

400 p

Dès que j’ai vu le nom de l’auteur, Eric Fouassier, docteur en droit et en pharmacie, je me suis dit que Valentin, du Bureau des affaires occultes, était revenu. Cette série m’a beaucoup plu ; je la compare volontiers à Lupin. Elle mériterait vraiment d’être diffusée sur Netflix ou à la télévision. Ce polar historique ne manque pas d’action et regorge d’informations sur le Paris de 1888. Il explique également l’origine des « condès » modernes. Il met en scène un personnage intrigant, Vidocq, qui était auparavant un délinquant, mais qui devint par la suite le chef de la Sûreté.

« Requiem pour la Dame blanche » est d’un autre acabit. Bien qu’il soit question de la Première Guerre mondiale, il aborde également la période latente qui va inévitablement mener au deuxième conflit, encore plus meurtrier.

En 1916, sur le front de La Somme, le vétéran pilote Albert Saux meurt en quelque sorte en plein vol. Une balle ennemie ? Que nenni ! Son corps est couvert de pétales de rose et une baïonnette allemande lui a traversé le torse. Il est aussi question de la belle chanteuse Sibyl, accusée d’espionnage, puis exécutée, mais loin du peloton réglementaire. Une mort rapide pour faire oublier les doutes, les renseignements distillés et son « rapprochement » avec certains officiers qui en savaient parfois trop.

Quinze ans plus tard, les responsables de ce drame se réuniront dans la somptueuse demeure du colonel Saint-Léger, qui a érigé un véritable sanctuaire en l’honneur de la défunte dans sa propre maison.

Avec cette nouvelle idée, Éric Fouassier brosse un tableau digne des plus grands romans policiers de John Dickson Carr, Maurice Leblanc et Arthur Conan Doyle. Je pense au « Signe des quatre ».

Comme vous l’aurez deviné, il s’agit d’un huis clos dans la plus belle eau, à la manière des romans policiers classiques, mais sans chercher à réinventer le genre. C’est une partie de dupes pour découvrir l’assassin et celui ou celle qui possède la clé d’un code précieux. Cependant, le coupable sera rapidement identifié si vous êtes un peu perspicace ou si vous avez l’habitude de résoudre des énigmes comme le Petit Poucet. Vous apprécierez certainement l’atmosphère somptueuse et baroque. Pari réussi!

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