C'est du livre et du bon

                                Un pont trop loin Ils sont de plus en plus rares, les très bons livres consacrés à un épisode de la Seconde Guerre mondiale. Quand nous avons que le secteur des sciences humaines affiche une baisse de 30 %, il y a de quoi se poser des questions, mais aussi de saluer le courage d’un éditeur comme Calmann-Lévy. Après son livre monumental sur La guerre d’Espagne, une référence,                                            l’historien britannique Antony revient sur l’échec de l’opération Market Garden en 1944. Fidèle à son habitude, il a multiplié les sources pour nous offrir une vue d’ensemble qui permet de se faire une idée assez juste, sur le manque de préparation et l’entêtement du Maréchal Montgomery . Voulant forcer pour le cours de l’histoire, et propulser ses troupes dans la Rhür pour anéantir le potentiel industriel du III Reich, il échoua lamentablement. Bien loin du film En 1977, le réalisateur Richard Attenborough signait U

                                                         Tout le monde ou presque a en mémoire le rôle de Judy Garland dans le magicien d’Oz. Ce conte écrit en 1900 par l’écrivain américain Lyman Frank Baum est une allégorie sur le courage, la vertu et le dépassement de soi, avec comme héroïne, jeune femme forte ! Tout récemment et dans un format qui rappelle les belles éditions Hetzel des années 1900, l’auteur Sébastien Perez a choisi de raconter cette histoire, mais vu par l’épouvantail. Épaulée par Benjamin Lacombe , l’un des jeunes espoirs de l’illustration française, l’aventure de Dorothy put commencer. Que vous aillez ou non conservé votre cœur d’enfant, il est difficile de ne pas succomber à cette histoire de bravoure. Sur des motifs art déco, alternant entre la magie et le mystère, ces deux jeunes gens offrent une relecture magique qui fera le bonheur des grands et sans contredit de vos petits. Comme quoi, un conte bien écrit traverse aisément les siècles et tro

                                          Depuis quelques années, le roman policier et le roman historique explorent avec plus ou moins de succès la vie ainsi que  la réalité d’après-guerre. Nous parlons bien entendu des conséquences humaines et économiques de la Seconde Guerre mondiale. Sarah-Cohen Scali , auteure pour enfants, change de registre tout en restant attachée à ces petits pour qui l’avenir s’annonce bien sombre. Avec Orphelins 88 parus aux éditions Robert Laffont en décembre 2018, elle explore avec beaucoup de sagesse (se glisser dans la peau d’un enfant de douze ans n’est pas toujours facile), le sort de ces anonymes qui peuplèrent les orphelinats alliés.                                           Qui suis-je ? À Munich en 1945, un petit blond aux yeux bleus que ses protecteurs ont nommé Josh ne connait pas son histoire. À part un tatouage sur son bras droit, il a peu de souvenance d’un passé lointain, marqué de brimades. Dans l’orphelinat où il est dorl

                                    Entre 1940 et 1944, la France sombra dans l’occupation. Ce pan d’histoire qui est de moins en moins occulté par les historiens et sociologues, fut et reste encore un formidable terreau pour les romanciers. De la trilogie de l’écrivain Romain Slocombe : l’affaire Sadorski à l’après- guerre de Didier Daeninckx , tout un chacun fouille , réécrit et parfois règle ses comptes. Pierre Assouline, homme de lettres accompli fut le biographe d’Hergé, de Jean Jardin, le grand-père du romancier Alexandre jardin, sans oublier son influent travail de chroniqueur littéraire. Les éditions Robert Laffont ont eu la brillante idée de rassembler une partie de son travail, lié à la période noire qui s’inscrit chez Assouline comme un leitmotiv. De la préface qui explique le pourquoi de cette démarche, vous aurez le choix entre deux biographies, un essai éclairant sur l’épuration des intellectuels et trois romans. Direction Hôtel Lutetia Pour comprendre e