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Affichage des messages du mars, 2020

Vampires, vous avez dit vampires

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                                                     La littérature d’horreur ou " gore » selon les goûts est loin d’être ma tasse de thé. À part Bram Stoker qui exhuma sans jeux de mots le mythe de Dracula                                                      ainsi que les quelques films composés du tandem Peter Cushing/Christopher Lee,                                          mon intérêt n’alla jamais plus loin. Peu avant l’arrivée du virus qui bouleversa notre quotidien, je recevais l’intégrale d’ American Vampire . Intrigué je fus par cette énorme brique, où apparaît en lettres d’or le nom de Stephen King qui signa en plus de la préface, l’un ces scénarios. La conquête de l’Ouest et bien plus C’est en 2010 que le scénariste Scott Snyder avec l’aide du grand patron « de la peur pour tous » Stephen King créa la série American Vampire soutenue par le puissant dessinateur Rafael Albuquerque, cette série que vous pouvez retrouver chez Vertigo ( en angl

Un peu de douceur

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                                                  La musique adoucit les mœurs selon le proverbe, et par les temps qui courent, elle peut voir un pouvoir salvateur. Nous avons la photo de cette pochette tout en rose qui annonce certainement des jours meilleurs, puis la patte du pianiste italien Enrico Pieranunzi .                                       Ce digne héritier de Bill Evans qui cumule quarante de carrière avec les plus grands (Charlie Haden, Paul Motian, Lee Konitz, Chet Baker)                                              n’a rien perdu de son toucher céleste. Certes il est question d’infinie douceur, mais, pas du néo jazz trafiqué ou du néoclassique, non, non.  Reflet exact de l’émotion du moment présent, il improvise, souligne le travail de ses partenaires ( Jasper Somsen , contrebasse, Jorge Rossy , batterie) et dresse d’élégantes lignes mélodiques à travers 11 compositions toutes aussi personnelles les unes que les autres.  Nous songeons évidemment

Les petits bonheurs d’un immense pianiste

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                                                                  Selon notre bon docteur Horacio,                                                     il faut écouter de la musique et faire des petites choses qui nous font oublier un tant soit peu, les affres du quotidien. En attendant les cuvées de Sortiesjazznights (jazz évidemment) et Ludwig (classique), la semaine prochaine, nous vous proposons de redécouvrir le pianiste Erroll Garner. L’elfe du piano Comme l’avait si bien dit son maître Art Tatum qui fut loin d’être un manchot : «  Surveillez le petit homme ».   Autodidacte, ne sachant pas lire la musique et mémorisant donc les partitions, Erroll Garner (1921-1977) fut un maître du piano. Combinant tous les styles, faisant preuve d’humour ainsi que d’une joie contagieuse, son style inimitable fut un condensé de swing souvent surprenant.   Si sa composition la plus célèbre fut Misty,                                                       reprise par Clin

Délicieusement méchant

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                                                 En ces temps troublés et plus encore de confinement, la lecture est sans contredit le meilleur moyen d’échapper au virus, ainsi qu’au pessimisme ambiant dont il est bien difficile d’échapper. Même, si la reine du crime, nous parlons bien entendu d’Agatha Christie partie rejoindre son Hercule au paradis des énigmes, elle a « crée des petits et petites » au royaume de l’énigme en vase clos. Si je préfère Sherlock Holmes à Agatha , bien que le meurtre du Docteur Roger Ackroyd reste un modèle du genre, "le qui a fait quoi" a encore de beaux jours devant lui, comme en fait foi ce délicieux roman, avec juste ce qu’il faut d’acidité et d’humour. Un meurtre, quatre coupables Toute nouvelle sur le marché, l’auteur américaine Gina Lamanna prend un malin plaisir à «  faire tourner son lecteur en bourrique », comme dirait si bien ma douce maman, grande lectrice ! Lors d’un dîner en préparation d’un mariage, un homme est retrou

Sherlock Homes ou la quête de la vérité

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                                                 Si le plus connu des détectives a fait l’objet de multiples pastiches, copies et parfois d’aventures en bandes dessinées, personne ne s’est jamais hasardé dans son cerveau ? Avec l’affaire du ticket scandaleux (Ankama), le tandem Cyril Lieron/Benoit Dahan nous transporte donc dans la tête de l’ami Sherlock. Vous dire que c’est un bonheur relève de l’euphémisme, tant cette histoire est saugrenue, intuitive et presque mathématique. Par, un vendredi 7 novembre 1890, un confrère du Docteur Watson pénètre au 221 b Baker Street. Complètement déboussolé, hagard, et en robe de chambre, il souffre d’un gigantesque trou de mémoire.                                                Quand Sherlock fait vibrer ses méninges Allongé sur son canapé, Sherlock Holmes s’ennuie un peu et la venue de cet étrange personnage va faire vibrer ses capacités intellectuelles. Comme un gigantesque ordonnateur, un peu à la manière de celui  que conçut

Paul à la maison : Quelqu'un a des nouvelles de Paul ?

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                                                               Par Robert Laplante Bon, avec un petit peu de retard je parle enfin du dernier Paul de Michel Rabagliati. Vaux mieux tard que jamais. Et c’est tant mieux, parce que ce délai m’aura permis d’apprécier encore plus cette nouvelle chronique du quotidien d’un de nos plus intéressants bédéistes. Une Suite, sans tout à fait l’être, plus sombre de l’émouvant Paul à Québec le nouveau Rabagliati parle encore du deuil. Du deuil de sa relation amoureuse, du deuil de sa fille qui le quitte pour allez vivre en Angleterre, du deuil de sa mère victime d’un cancer foudroyant qui refuse les traitements de chimio et du deuil de sa jeunesse puisqu’il franchit le cap terrifiant de la cinquantaine. Exit, la jeunesse, et bonjour, les remises en question existentielles et physiques. Alors que je croyais qu’il avait tout dit avec Paul à Québec , Rabagliati m’a encore surpris. Peut-être tout simplement parce que j’ai franchi moi

Corruptions à grande échelle

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                                                               Après le redoutable Nico Tackian et sa jeune fille qui pleurait sous l’eau (Calmann-Lévy), nous faisons place au thriller politique: Dieu pardonne, pas moi ( Albin Michel)  du réalisateur/scénariste Claude Michel Rome . Comme il est un habitué des séries télévisées, le rythme se veut haletant, très cinématographique dans son découpage avec une multitude de références à la politique française, africaine et internationale, puisque nous touchons en quelque sorte à l’affaire des «  Panama papers ». Quand un puissant avocat disparaît À la veille d’un important procès contre un pays de l’Afrique de l’Ouest pour corruption et détournement de fonds, le grand avocat pascal Metzger est retrouvé noyé. Cette «  disparition » qui rappelle un fait vécu va entraîner un bouleversement dans son prestigieux cabinet et les trois jeunes avocats formés par le maître, vont essayer d’élucider le mystère. Si l’intrigue reste assez clas