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Affichage des messages du mai, 2018

Philipp Kerr, Bernie Gunther...coup de chapeau

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C’est avec un puissant pincement au cœur que nous avons lu la dernière aventure du détective Bernie Gunther. Comme cela et sans crier gare, son créateur, le romancier Philipp Kerr est parti rejoindre son auteur fétiche, le romancier américain Raymond Chandler . Depuis 1990, nous devînmes des fidèles de La trilogie berlinoise, et plus particulièrement du premier tome : Les violettes de Mars. Il fallait quand même beaucoup de courage et d’inventivité pour mettre en scène, un commissaire, puis, détective sous le III Reich. Avec humour, et un sens de la subversion, Kerr réussit l’impossible, soit de nous faire aimer son héros pris dans la tourmente et dépeindre avec un talent féroce, comme si nous y étions, ceux qui ont plongé le XXe siècle dans une guerre abominable.     Dans le nid d’aigle Avec Bleu de Prusse, aussi brillant que les précédents, et peut –être davantage, le romancier travaille sur deux époques. En 1956, Bernie Gunther exilé dans le sud de la France reçoit la vis

Les brumes de l'histoire

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Les brumes de l’histoire Est-ce l’air du temps, mais toujours est-il, que les romans historiques avec une connotation policière sont bien vivants ? En plus de tous les écrits étrangers, nos romanciers ont beaucoup d’imagination, un sens du savoir-faire certain, et ils n’ont pas à pâlir face à la concurrence. Avec beaucoup de retard, je vins de découvrir la plume très habile du romancier originaire de Chicoutimi : Hervé Gagnon. Auteur de la série à succès Damné, il ouvre avec Vérité (Tome 1 : Les sages de Sion), la porte à une autre saga où il est question du Graal, de la mythique civilisation aryenne et de quelques fantômes. Brodant autour du mythe de Faust, mais il n’est pas question du diable encore que, nous découvrons la personnalité assez tordue de Roland Sentenac. Cet enfant non désiré qui deviendra pendant sa jeunesse, le souffre-douleur de ses petits camarades et le repoussoir d’une famille dysfonctionnelle commettra un jour l’irréparable. Prenant la fuite, il viend

Orphelin un jour, orphelin toujours

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Orphelin un jour, orphelin toujours L’histoire est une éternelle source de recommencements.   Sans être une loi d’airain. Nous pouvons convenir qu’au fil des décennies, certaines situations se reproduisent, et, par manque de connaissances ou d’aveuglement volontaire, nos chers élus, là encore, laissent traîner la situation, pour ne pas dire autre chose. En l’espace de quelques semaines, deux romans à fortes connotations policières et historiques sont venus nous rappeler ce précepte. Hambourg 1947 Sans être un héritier du très regretté Philipp Kerr dont nous vous reparlerons sous peu, l’auteur allemand Cay Rademacher en connait un brin sur son pays, de l’après-guerre. Livré aux vainqueurs, il ne reste plus grand-chose de ce pays, découpé par les vainqueurs et qui vivote. À Hambourg en 1947, l’inspecteur principal Frank Stave attend le retour de son fils, prisonnier des Russes, tout en essayant de résoudre une sombre histoire sur les docks. Un enfant a été assassin. Un