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Affichage des messages du mai, 2024

Au cœur de la terre : à la recherche du continent perdu

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                                                               par Robert Laplante Honte à moi! J'a voue que je n’ai jamais lu d’Edgar Rice Burroughs, même si  je suis un grand amateur des pulps magazines. J ’ai quand même fréquenté plusieurs adaptations en bande dessinée de son Tarzan, quelques œuvres cinématographiques, donc ceux avec Johnny Weissmuller, Lex Barker, Christophe Lambert et la série télé avec Ron Ely. J’ai même vu le déplorable John Carter avec Taylor Kitsch. Mais ses sagas et nouvelles, jamais. Pourtant il y en avait plusieurs dans la bibliothèque de mon quartier, mais ça ne me parlait pas. Je préférais les Bob Morane et surtout les Doc Savage, qui sera aussi personnifié par Ron Ely dans un film mémorable de médiocrité. Q uand j’ai vu que Jean-David Morvan, un maître de la narration « bédéesque », signait une adaptation d’un de ses premiers romans, je n’ai pas hésité une seconde. J’ai donc plongé dans Au cœur de la terre avec le même plaisir que j’avai

Secte alors!

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                                                             La femme papillon De J.L .Blanchard Une enquête de Bonneau et Lamouche Fides 352 p Parfois, la recommandation d’un livre se fait de bouche à oreille. Tout récemment, une bonne connaissance m’a mentionné si j’avais déjà lu les romans policiers pince-sans-rire de J.L Blanchard. Intrigué, je fus parce que ce féru d’histoire ainsi que de littérature policière, nous supposons, remporta le prix-Jacques Mayer lors du Festival de polar de St-Pacôme en banlieue de Québec. Ayant aussi une prédilection pour les polars avec trois louches d’humour, j’ai donc passé deux soirées avec : L a femme papillon. Au coeur de cette nouvelle énigme qui met en vedette le duo de Bonneau, policier d’une autre époque et Lamouche, futé, mais outrecuidant, l’action se déroule à Paris et dans les Alpes, lieu d’un mystérieux monastère. Bonneau. Celui que pl u sieurs considèrent comme lent d’esprit, est invité par l e président de la Républiqu

Obscur Montréal

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                                                                      Maria De Hervé Gagnon Hugo Poche 425p Redonner la vie à des écrits à grande portée en format poche, donc beaucoup plus adorables et logeables en voyage, voici la très bonne idée de la maison d’édition Hugo Québec . Plus encore quand il s’agit d’un maître du thriller historique comme Hervé Gagnon . Nous le connaissons avec sa saga sur Les Templiers, ce qui lui vaut une cohorte d’admirateurs/admiratrices ici et outre-Atlantique, mais j’ai un faible pour les aventures de Joseph Laflamme , sympathique journaliste montréalais en 1836. Ce Montréal des temps anciens qui disparaît sous les pics des démolisseurs (de la ville des mille clochers à celui des mille condos) nous y sommes, mérite amplement la peine d’être redécouvert. Soutenu par un important travail factuel et social (lieux, mode de vie, rues dont nous ignorions l’existence), l’auteur nous transporte donc dans une grande ville en mouvement qui est loin

Journal inquiet d’Istanbul : Derrière le vernis vermoulu de la Sublime Porte

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                                                                Par Robert Laplante Je ne sais pas si c’est à cause de la température, mais ce soir je m’ennuie de la Turquie. I l y a 23 ans, à quelques jours près, j’achetais mes billets d’avion pour visiter le pays de Mustapha Kemal Atatürk. Une visite qui fut mémorable. P arce que mon périple avait lieu quelques jours, après les événements du 11 septembre 2001. Inoubliable, étant donné que c’était aussi mon tout premier voyage en aéroplane et je tombai sous le charme de cet état riche en histoire et en métissage. Normal pour un pays à cheval entre l’Europe et l’Asie. H abité par les brumes de la nostalgie turque, j’ai décidé de me replonger dans une bande dessinée de 2022 qui évoque justement la Turquie. Une bédé que j’avais beaucoup aimée, mais dont je n’avais pas encore eu l’occasion de vous parler : Journal inquiet d’Istanbul d’Ersin Karabulut.                                      I l n’y a pas que les réminiscences de

Michel Ragon : faire œuvre utile

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                                                          Michel Ragon Singulier et pluriel par André Derval Albin Michel 350 p Michel Ragon L’accent de ma mère Ma sœur aux yeux d’Asie Albin Michel 450 p « Michel Ragon est à mes yeux l’exemple même de l’être d’élite qui refuse de s’enfermer dans l’arrogance de l’élitisme. De l’érudit qui prend la peine de s’adresser à ceux qui ne savent pas et qui voudraient apprendre ». Et ces mots d’Amin Maalouf sont les plus justes. J’ai découvert Michel Ragon il y a fort longtemps par : La mémoire des vaincus .                                                      Ce livre remarquable de pertinence ainsi que de tendresse est une trilogie, qui raconte la vie ouvrière, celles des anarchistes et du modeste peuple qui se battait pour sa survie. Dans ma bibliothèque, il trône à côté de Victor Hugo et de Bernard Clavel. Le parcours de Michel Ragon (1924-2020) qui fut bouquiniste, éditeur à ses heures, grand sp é cialiste de l’urb

Comprendre l’économie intelligemment

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                                               Une brève histoire de l’économie De Daniel Cohen Albin Michel Albin Michel 168 p L’économie ou plutôt les modèles financiers sont souvent le talon d’Achille de bien des particuliers y compris votre chroniqueur. Peu ont envie de feuilleter le ou les traités de Ricardo, Adam Smith ou ceux de l’école de Chicago. Si des journalistes font œuvre utile comme Pierre Yves Mc Sween ou l’éclairante Marie-Ève Fournier du Journal La presse, l’insondable mystère reste bien présent surtout quand arrive le temps des budgets, des multiples augmentations ou de l’impôt. Trop tôt disparu en 2023, l’économiste/professeur Daniel Cohen a fait beaucoup pour vulgariser les divers concepts et nous vous enjoignons de lire : Une brève histoire de l’économie qui n’est pas composée que de chiffres.                                       Des chasseurs-cueilleurs (nos ancêtres) à des schémas multiformes, en passant par les différentes crises, inévitable d’un s

Barcelona, âme noire, la vengeance interlope.

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                                                              Par Robert Laplante Il y a quelques jours le Portugal célébrait le demi-siècle de sa révolution des œillets. Un coup d’État pacifique, mené par des militaires, qui rétablissait la démocratie et mettait fin à 41 ans de dictature salazariste. Dans un peu plus d’un an, le 20 novembre 1975 plus précisément, ce sera au tour de l’Espagne de célébrer le 50 e  anniversaire de la mort de Francisco Franco qui pendant 37 ans a mené d’une main de fer les destinées du pays des Cervantes. Si je suis incapable de dire si la bédé portugaise a beaucoup abordé l’Estado Novo ces dernières années, j’ai quand même l’impression qu’en Espagne, certains l’ont fait un peu plus. Je sens que plusieurs bédéistes espagnols entreprennent de fouiller cette période sombre de leur histoire. Il faut déclarer que le totalitarisme du Caudillo a profondément marqué la société hispanique. Tellement, que les plaies commencent à peine à se cicatriser.