Secte alors!

 

                                                          


La femme papillon

De J.L .Blanchard

Une enquête de Bonneau et Lamouche

Fides

352 p

Parfois, la recommandation d’un livre se fait de bouche à oreille. Tout récemment, une bonne connaissance m’a mentionné si j’avais déjà lu les romans policiers pince-sans-rire de J.L Blanchard. Intrigué, je fus parce que ce féru d’histoire ainsi que de littérature policière, nous supposons, remporta le prix-Jacques Mayer lors du Festival de polar de St-Pacôme en banlieue de Québec. Ayant aussi une prédilection pour les polars avec trois louches d’humour, j’ai donc passé deux soirées avec : La femme papillon. Au coeur de cette nouvelle énigme qui met en vedette le duo de Bonneau, policier d’une autre époque et Lamouche, futé, mais outrecuidant, l’action se déroule à Paris et dans les Alpes, lieu d’un mystérieux monastère.

Bonneau. Celui que plusieurs considèrent comme lent d’esprit, est invité par le président de la République française, dans le cadre d’une affaire de la plus haute importante., résolue précédemment. À peine sorti de l’aéroport, il est enlevé. Émoi dans toutes les officines diplomatiques de France et de Navarre, mais qui peut bien en vouloir à ce policier ? Des groupes terroristes, des indépendantistes, des écologistes en rupture de ban ou de dangereuses factions d’extrême droite qui voient très mal les politiques dites nouvelles du président. C’est précisément ce que doit découvrir le jeune Lamouche envoyé à la rescousse. Mais comme tous les corps policiers s’espionnent, il est presque accueilli avec « une brique et un fanal » pour reprendre une expression toute québécoise.

Mystère autour d’un médaillon

Contre tout avis contraire, c’est une organisation à but non lucratif. Une secte, un spectre pour être plus précis, bien implantée au cœur du pouvoir français qui a enlevé notre pauvre ami Bonneau. Sherlock Holmes, à ses heures selon sa ravissante, mais vénéneuse tortionnaire, il doit pour sa survie déchiffrée des manuscrits en latin qui devraient conduire ses ravisseurs à un trésor qui remonte à la Seconde Guerre mondiale. Sous forme de tableaux, qui valent des millions d’euros, ils assureront gloire, fortune et paix à ces sinistres fanatiques de l’ordre des Monarques qui exploitent leurs ouailles.

Lamouche, fier comme Artaban décèle une piste et va se faire passer grâce la complicité de certains policiers pour une gente personne qui lui aussi, veut adorer chrysalide et papillons en devenir pour atteindre d’autres cieux qui ont la couleur du dollar.

Cette Femme papillon est un délicieux « frileur » qui me rappelle à l’occasion l’humour du regretté Jonathan Latimer avec son détective Bill Crane (Bacchanal au cabanon). Très cinématographique, dans son rythme, pensons parfois aux réparties « bétasses » de OSS 117, surtout Bonneau encore lui, J.L Blanchard vous promènera de Paris en campagne avec juste ce qu’il faut de malin plaisir pour vous faire aimer ce duo improbable, mais oh combien attachant. Pari réussi.

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