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Affichage des messages du août, 2019

L’aventure pour s’évader

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                                                            C’est arrivé comme cela, deux petits livres en format poche d’un autre siècle. Plus qu’une surprise, c’est un ravissement qui nous ramène à l’époque de Jules Verne (Robur le conquérant, le capitaine Némo), puis, une version mystère des spadassins que n’aurait pas renié, le prolifique Alexandre Fumas. Et vole le navire Contemporain de Jules Verne, l’écrivain italien Emilio Salgari (1862-1911) est vraiment peu connu. Malgré ses quatre-vingts romans, sa carrière en dents de scie le conduira au suicide. Très appréciés des auteurs de bandes dessinées, certains de ses romans furent adaptés au cinéma ainsi qu’à la télévision, tel le pirate Sandokan dont vous pouvez voir de larges extraits sur YouTube. Avec Les aventuriers du ciel qui évoque le capitaine Némo , mais en bien moins sombre, vous allez parcourir la Chine, la Mongolie et une partie de l’ex-URSS dans un vaisseau inventé de toutes pièces par Le commandant. Vo

Opération Grande Zohra, la visite de tous les dangers.

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                                                           Robert Laplante En 67 tout était beau C’était l’année de la visite du Général C’était l’année de l’expo. On l’attendait avec impatience ce deuxième tome des aventures de Mac Guffin et d’ Alan Smithee . On l’attendait presque autant que le retour des Expos, des Nordiques et de l’homme sur la lune. Mais maintenant, tout est accompli, on l’a enfin entre les mains. Dans ce nouvel opus Mac Guffin et Alan Smithee doivent contrecarrer, un Xe attentat contre le général de Gaulle en visite dans l’ancienne Neuve-France. On connaissait déjà le Chacal auteur de nombreux attentats contre L’homme du 18 juin. Mais on connaissait moins le pugnace Druillac, son ennemi le plus impitoyable. Alors est-ce que l’attente en valait la peine ? Oui ! Il y a dans cette deuxième aventure signée Duguay et Viau une folie qu’on ne retrouvait pas tout à fait dans le premier. Une folie certes, mais aussi une maturité. Manifeste

La folie en quatre

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                                                Avec ce joli titre emprunté à une magnifique chanson du compositeur, chanteur Daniel Bélanger, nous ouvrons officiellement la rentrée littéraire avec un roman sur fond historique assez troublant. À 31 ans, la jeune romancière Victoria Mas explore un sujet peu connu ou diffusé, celui de l’internement des femmes à Paris, en un siècle ou elles n’avaient aucun droit. Le bal des folles , c’est aussi la naissance des techniques expérimentales en médecine, comme l’hypnose pratiquée par le professeur Charcot à la Salpêtrière en 1885. Avant de devenir un célèbre hôpital, ce lieu servait à enfermer les malades souffrant de démences, ainsi que ceux et celles enfermés contre leur gré, telle Eugénie qui loin d’être folle, parle aux disparus. Au fil de ce roman touchant et dur parfois, vous allez croiser des jeunes femmes abusées, laissées à la rue ou sombrer dans un état catatonique quand leur petit disparaît juste après l’accouchement. Les

No War : Le vent glacial de la révolte.

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                                                                 Robert Laplante Le Vukland, situé au sud du Groenland, est au bord de la guerre civile. L’archipel est devenu une véritable poudrière depuis qu’un nouveau président populiste et arrogant a pris les rênes du pouvoir. Il ne faut qu’une étincelle pour que la violence embrase ces petites îles nordiques. Une étincelle que le Donald Trump septentrional entend bien frotter. Bienvenue dans l’univers inquiétant de No War d’Anthony Pastor. Excellent thriller dessiné de politique fiction, No War se lit comme un bouquin de Ludlum, Le Carré ou Forsyth. Avec son scénario intelligent, ses coups de théâtre qui gardent constamment l’attention et ses indices disséminés subtilement au fil des pages, Pastor réussit à s’imposer dans ce difficile exercice qu’est le thriller de politique fiction.                                  Avec brio le créateur, grand amateur de polar, construit un suspense aussi haletant

Méditer sur une époque déconcertante avec Amin Maalouf

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                                    Parfois, il y a des livres qui vous suivent tout l’été. Peu importe les occupations, nous en lisions un petit chapitre, revenions sur le précédent pour saisir un tant soit peu l’essence du propos. À 70 ans, le romancier libanais et ancien journaliste, ne l’oublions pas Amin Maalouf pose un regard sur le monde qui nous entoure et plus encore, son monde, son pays qui au fil des décennies s’est considérablement transformés. Avec le Naufrage des civilisations qui rappelle un peu : Plaidoyer pour une Europe décadente , du regrette Raymond Aron , Amin Maalouf se remémore ce que fut sa jeunesse jusqu’à la guerre des six en 1967. Loin du pensum politique, cet ouvrage s’adresse aux curieux, à tout un chacun qui veut aller au-delà de l’analyste simpliste, comme nous entendons trop hélas ! Sans dire que c’était mieux avant Nous rappelions que le romancier a fait ses premières armes comme journaliste. Venant d’une famille déracinée qui a dû quitter

Histoires effrayantes ; le livre de toutes les peurs.

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                                                                  Robert Laplante Nous étions six. Six jeunes gamins seuls dans l’immense forêt obscure. Six gamins campant dans cette forêt, accueillante le jour, terrifiante la nuit. 6 gamins, autour du feu de camp, qui sursautaient à chaque bruissement de feuilles, à chaque coup vent, à chaque craquement de branches. 6 gamins qui par fanfaronnade, bravade ou couardise se racontaient d’angoissantes histoires à faire peur. 6 gamins terrifiés qui jouaient à celui qui était le plus courageux. Connaissez-vous l’histoire de Milton Morley ? Il était patient de l’asile psychiatrique, situé à la sortie de la forêt. Milton Morley avait découpé sa femme en morceaux. Un jour, un infirmier est entré dans sa chambre. Elle était vide et la fenêtre ouverte. Où était Milton Morley ? On a tous vécu ces fameuses soirées où on s’amusait à se faire peur où on se racontait des légendes urbaines dont certaines sortaient de notre imagination.

Pour six-millions de dollars de café, une virée en Afrique !

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                                                                                Donald Westlake fut plus qu’un auteur de romans policier. Né 1933, et, disparu en 2008, il laissa un legs impressionnant, et ce dans toutes les sphères ou presque de l’écriture. Des aventures de John Dortmunder , à celles de Parker qui firent sa renommée, il signa aussi l’aventure cocasse d’un écrivain de roman porno en passe d’inspiration avec : Adios Shéhérazade , des histoires de science-fiction, du fantastique, sans oublier toutes ces œuvres sous pseudonyme (Tucker Coe ). Avec Kahawa que je traîne en différents formats depuis sa parution en 1981 (Éditions Mantra) qui vient d’être rééditée chez Rivages, nous entrons de plain-pied dans le roman d’aventures en 1977, sous la férule de l’instable Idi Amin Dada. Le casse du siècle. En 1977, la situation est plutôt explosive en Afrique. D’un pays à l’autre, les puissances occidentales par partenaires interposés (entendez les groupes armées ou pot

Le loup : Le silence des moutons.

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                                                                   Robert Laplante L’été achève, alors pourquoi, ne pas finir la belle saison dans les alpages français pour vivre la vie des bergers. Je vous assure que ça vaut le détour. L’appel du loup. Gaspard est berger . Sur les pâturages du Massif des Écrins, ce grand massif montagneux des Alpes françaises qui abrite de nombreux glaciers, Gaspard regarde sa vie, comme un témoin indifférent, s’égrener imperceptiblement aux rythmes des saisons qui passent et des moutons qui broutent. Meurtri par la mort de son fils, au service de la France, et par la dépression profonde de sa femme, Gaspard vit en reclus, isolé dans son massif avec pour seuls compagnons son fidèle chien et ses impassibles moutons. Une nuit, il abat une louve qui décimait depuis quelques semaines son troupeau. Une louve qui s’occupait encore d’un petit et qui désormais, devra apprendre à se nourrir lui-même. Sans doute par pitié Gaspard décide, le

Cruel, mais pas tant que cela

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                                                                                                                                                                            Après une très longue absence, Thomas Harris fait un retour. Celui, qui en quelque sorte a lancé la mode du tueur en série ( souvenez –vous du Silence des agneaux et de Dragon rouge ), nous offre un polar étrange qui combine l’aventure, l’humour et plusieurs scènes à faire frémir. Pour ceux et celles d’entre vous qui souhaiteraient renouer avec ses livres –phares, il faudra passer votre chemin. Parce que Cari Mora est le nom d’une aventurière malicieuse qui garde jalousement les lingots d’or, d’un certain Pablo Escobar, dans la ville de Miami. Même, si le roi des narco trafiquants est passé de vie à trépas, ses dollars parsemés à travers le monde suscitent bien des convoitises. L’intrigue est lente, la mise en place pour ne pas dire la mise en bouche fait un peu saliver, puis il faut attendre la