C'est du livre et du bon

                                                                       Par Robert Laplante J’aime les histoires maritimes. J’aime leurs parfums de liberté, d’immensités réflexives, d’aventures. Parmi toutes ces histoires, celles qui me plaisent le plus, ce sont celles qui mettent en scène des pirates. Qu’elles soient racontées par Errol Flynn, Robert Louis Stevenson, Daniel Defoe, Roman Polanski, Terry Gilliam, James Matthew Barrie et autres Gore Vidal, ce n’est pas mêlant aussitôt que je les fréquente, elles me séduisent. Parmi mes auteurs d’histoires de flibustier préférés, il y a Mathieu Lauffray. Oui, oui, le Mathieu Lauffray de Long John Silver ,                                                            cette fabuleuse suite «bédésque» de L’île au trésor. Bon Dieu, que je m’étais amusé dans cette histoire époustouflante. Dès la première page, j’étais tombé sous le charme de cet incroyable tour de force, de cette majestueuse leçon de maître donnée par deux surdoués du 9 e

                                                                  Les Misérables Fantine L’hermenier/ Lokky&Siamh/ Parada Jungle pépites Les Misérables Cossette Jungle pépites 71 p «  Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus; tant que dans certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci ne seront pas inutiles». Victor Hugo (1862). Cette introduction immortelle de la même manière que son roman Les Misérables fut prophétique. Plus de 150 ans après, il y a toujours des déshérités,

                                                                  Par Robert Laplante Oubliez Hunger Games,                                                           Survivor et autres Battle Royale .                                                        Omettez-les! Aucune des épreuves que les participants de ces productions ont vécues ne peut se comparer à celles que doit endurer SuperGroom dans La guerre olympique , la toute nouvelle aventure du plus célèbre superhéros «groomesque» de la bande dessinée. C’est d’ailleurs cette soudaine renommée qui lui pose des problèmes. Manifestement, il est très populaire. Il est peut-être même le superhéros plus apprécié d’Europe. Son nom est sur toutes les lèvres et tout le monde s’intéresse à cet irrésistible défenseur de l’environnement autant fragile que chanceux. SuperGroom bien sûr pas l’atmosphère. Hélas cet amour du public est coûteux à endosser. Aussi lourd que son identité mystérieuse. Parce que pour ceux qui ne le savent pas

                                                    Black Panthers Il était une fois la révolution afro-américaine David. F .Walker Marcus Kwane Anderson Massot Éditions 184 p. Ce furent des années agitées. D’un bout à l’autre de la planète, groupes révolutionnaires, factions d’extrême droite ou de gauche, jeunesses étudiantes dans la rue manifestèrent à leur manière, un mécontentement. Dans un éditorial devenu mythique, le journaliste Pierre-Viasson Ponté écrivait : «  La France s’ennuie», et ce ne fut pas pour longtemps. De l’autre côté de l’Atlantique, les.Éttas-Uni8s subissait de plein fouet les contrecoups de la guerre du Vietnam et la communauté noir Américaine a juste titre, ses droits. D’où la naissance des Black Panthers qui fut à l’origine une organisation dont le programme était éducatif ainsi que social. L’ histoire et les faits Loin de nous, l’intention de cautionner certains actes criminels , mais il est important de redécouvrir ce mouvement historique,

                                                                   Par Robert Laplante Il y a des bandes dessinées qui, pour toutes sortes de raisons, ont changé ma vie. Sapiens une brève histoire de l’humanité, l’adaptation de l’excellente étude historique de Yuval Noah Harari, signée David Vandermeulen et Daniel Casanave en fait partie. Je l’ai tellement aimée qu’elle a fait partie de mes 10 bandes dessinées préférées de 2020. Ce que j’appréciais beaucoup dans Sapiens c’était oui l’intelligence des propos d’Harari, mais aussi sa vulgarisation scientifique remarquable. L’historien réussissait à me faire comprendre simplement des notions qui, dans la bouche d’un autre, auraient été plus difficiles à transmettre.                                           Il faut dire que pour son adaptation, l’historien peut compter sur le travail exceptionnel de David Vandermeulen et Daniel Casanave, deux bédéistes aguerris, rompus dans l’art de la description graphique et scénaristique. Avec

                                                            Elle s’appelle Echo la guerre du Pemmican tome 1 par Katherena Vermette Scott. B. Henderson Donovan Yaciuk Glénat Québec 47 p C’est une réalité incontournable, mais comment l’exposer à une clientèle, disons plus jeune. Au cours de la dernière, il fut question des pensionnats autochtones, de certaines atrocités, du rejet dont ils firent l’objet, de la dépossession de leurs terres et plus encore, de leurs croyances. À travers cette histoire graphique qui fit son arrivée en décembre 2021, l’écrivaine métisse Katherena Vermette raconte sobrement l’histoire d’Echo Desjardins, 13 ans.                                                               Murée dans son silence, loin de tous les étudiants à l’école, elle découvre lors d’un cours d’histoire sur les autochtones, la rivalité qui opposa la Compagnie de la Baie d’Hudson et celle du Nord-Ouest. Chassant le bison à outrance, faisant pression sur les métis, elle identifie

                                                              Olivier Norek Trilogie 93 Michel Lafon 950 p Avec le vide culturel qui s’installe (cochonnerie de virus), une chance que les livres sont là. Si vous aimez les romans policiers bien écrits ou le réalisme se substitue régulièrement aux élucubrations qui entachent le dur métier de policier en zones à risques, offrez-vous ce condensé Norek. Ancien capitaine de police judiciaire pendant 19 ans, il est devenu au fil des ans, l’une des valeurs sûres du roman noir, d’action et de suspense qui nous plonge au cœur du travail des enquêteurs de la PJ. Loin des beaux quartiers, le romancier/policier se meut dans la zone, les coins défavorisés ou la misère côtoie le petit banditisme qui inévitablement se conclura par l’implosion des familles, la peur ainsi que la brutalité souvent occulté du terrain. Mon nom est Victor Coste En sus de de quelques surprises, cette somme réunit : Code 93, Territoires et Surtensions , toutes

                                                                         Le loup des ardents De Noémie Adenis Grand prix des en quêteurs 2021 Bête noire Robert Laffont 292 p Polar, roman historique, flirtant avec des légendes du terroir, allez savoir! Pendant le congé de Noël, je me suis plongé dans cette sombre aventure d’un autre temps qui parle de l’apparition d’un virus (!). Précisons que nous sommes en 1561 en Sologne et que la médecine n’en ait qu’à ses balbutiements. Parrainés par 12 jurés venant d’horizons divers, nous pouvons affirmer que l’écrivaine Noémie Adenis a beaucoup de talent, un sens évident du suspense et plus encore de la description. Il coule dans ses veines de cette jeune romancière, le savoir-faire de Christian Signol, Romain Roland et certainement un peu de Pagnol . Ces atmosphères de campagne enneigée, un village emprisonné et ce mal mystérieux qui se répand sans trop connaître pourquoi peuvent aussi nous inciter réfléchir sur les émois politiques et