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Affichage des messages du novembre, 2019

Dis-moi gentil zombie

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                                                          Nous sommes loin de l’époque ou le zombie faisait peur. Lors de la dernière fête d’Halloween, combien de petits et petites ai-je vu déguiser en vert, en rouge et parfois entouré de bandelettes. Lors du dernier Salon du livre de Montréal j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec le tandem Jocelyn Boisvert (scénariste/auteur) et le dessinateur Pascal Colpron. Pendant que nous y sommes, lançons des fleurs à ces auteurs qui connaissent un très beau succès, autant ici qu’à l’étranger.    Paru pour la première fois en 2008 aux éditions Soulières sous forme de roman, Mort et déterré (Dupuis) raconte histoire d’un jeune garçon, qui passe de vie à trépas. Après la mise en terre, Yann revit, mais comment va-t-il arriver à vivre surtout quand on est vert ? Les amis d’abord Jocelyn Boisvert l’avoue candidement :  « Oui nous sommes contents de l’accueil et les adolescents n’ont pas du tout peur des zombies. Si la trame du r

Happy Sex 2: L’hilarante sexualité.

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                                                                Par Robert Laplante Je dois l’avouer, je n’aime que timidement les bandes dessinées coquines. Je n’y suis pas très sensible et la plupart du temps je trouve qu’elles sont faibles et prétexte à une démonstration éclatante de la dextérité graphique des dessinateurs. Mais il m’arrive à l’occasion de mettre la main sur une bande dessinée coquine qui me surprend, qui me fait rigoler et quelques fois même aux éclats. C’est précisément ce qui m’est arrivé avec la nouvelle bd de Zep , le deuxième tome de son Happy Sex . 62 pages, de plus plaisir, ou Zep concocte, avec la même fougue et la même impertinence qui ont fait de lui un des grands de la bédé humoristique actuelle, d’irrésistibles gags sur une sexualité en pleine redéfinition à l’heure des nouvelles identités, des réseaux sociaux et de la modernité 2.0.                                           Avec son trait plein de vie, nerveux et « cartoones

Haute tension

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                                                                      Il ne faut jamais désespérer, puisque la lecture tout comme la musique nous apportent son lot de découvertes. Depuis quelque temps et entre différents travaux, j’ai fini par passer à travers « la brique » de six-cents pages de l’auteur et avocat Olivier Descosse . Furetant ci et la`, le monsieur a une feuille de route bien garnie ou le suspense, souvent policier est de mise. Avec L’impasse (Michel Lafon), nous entrons de plain-pied dans un suspense psychologique dont sont très friands nos voisins du sud. Être célèbre, ce n’est pas tout ! Dans la famille de Marc Caron, tout va normalement pour le mieux. Auteur à succès, invité sur tous les plateaux de télévision, il croit au métier d’écrivain, mais pas à toute la gloriole qui s’y rajoute. Se défendant de faire partie du «  star-système    », il cultive à sa manière sa vie d’écrivain un peu reclus qui essaie de surprendre son lectorat, sans toutefois avoir u

Le temps des conquêtes

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                                                       Je ne sais pas, si vous avais lu le roman flamboyant Religion de Tim Willocks sur la conquête des Malte et les croisés. Cette saga historique fut un bijou en la matière. Dans cet esprit, nous vous recommandons fortement Ira Dei en trois tomes. Cette bande dessinée franco-belge fera le bonheur des passionnés d’histoire, de chevaliers au passé trouble, tout en découvrant une période de conquêtes que l’on enseigne de moins en moins dans les cours d’histoire. De l’or des caïds jusqu’à La part du diable et pour conclure avec La fureur normande , le monde byzantin était assailli de toutes parts. Après la «  pax romana  » qui était factice, l’occident regarde vers l’orient et recrute. Qu’ils furent normands, francs, arables ou marchands grecs, ils firent appel à des mercenaires, des équipes prêtes à en découdre pour des espèces trébuchantes et la gloire aussi vaine fut-elle !                                                

L’enfer est une tranchée qui n’est pas pavée de bonnes intentions.

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                                                                                                                                                           Par Robert Laplante Le 6 janvier 1979, paraissait dans Battle Action les premières planches de La Grande Guerre de Charlie une des bandes dessinées les plus surprenantes de la production anglaise et une effroyable descente dans l’enfer de la Première Guerre mondiale signée Pat Mills et Joe Colquhoun Jusqu’en 1988 le tandem témoignera de l’atrocité de la der des ders à travers les yeux de Charlie Bourne jeune bidasse anglais parachuté dans le cloaque des tranchées et de ses frères d’armes. Inspiré par des romans antimilitaristes comme À l’Ouest, rien de nouveau d’Erich Maria Remarque et peut-être Johnny s’en va-t’en guerre de Donald Trumbo où Paths of Glory d’Humphrey Cobb adaptée admirablement au cinéma par Stanley Kubrick, La Grande Guerre de Charlie est une des bandes dessinées les plus fortes et les plu

Les histoires de l’oncle Paul

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                                                    Après Keith Richard des Rolling Stones et son histoire pour enfants de Gus & Moi : l’histoire de mon grand-père et de sa première guitare, Paul McCartney                                                des Beatles saute dans la mêlée. Un peu comme Les belles histoires de l'oncle Paul de notre enfance,  La boussole magique (éditons Michel Lafon), illustrée par Kathryn Dust est tout ce qu’il y a de délicieux et imaginatif. Loin des tablettes et autres téléphones intelligents, Lucy, Tom, Em et Bob passent leur fin de semaine chez leur grand –père. Comme aucun objet électronique n’est présent, l’ennui se fait vite sentir, mais leur papy a plus d’un tour dans son sac. Avec des cartes postales et une simple boussole qui s’avèrera magique, le voyage, sera dès plus trépidant. «    Regardez l’aiguille de la boussole qui tournicote, et laissez agir la magie rigolote »                                            

À votre bon cœur, messieurs, dames

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                                                          En cette période pré-Noël, il y a des cadeaux plus utiles que d’autres et pour une bonne cause. Je ne sais pas si vous le savez, mais Les Impatients , un organisme qui vient en aide aux personnes ayant des problèmes de santé mentale, abattent un travail formidable avec peu de moyens. Au fil des ans, plusieurs projets caritatifs ont vu le jour, comme l’exposition des œuvres de Clémence Desrochers, des chandails et tuques conçus avec amour, etc.                                        Des voyages et un coffret Pour 40 dollars, Mille mots de voyage sous la forme un joli coffret à l’ancienne mettre un peu de baume sur un hiver parfois trop long. Bénévolement et avec amour, répétons-le, plus de 136 personnalités du monde artistique se sont prêtes au jeu. De New York à Istanbul, de Have-Aubert à Lanoraie, en passant par Cracovie et Hiroshima, Guylaine Tanguay, Stéphane Laporte, Pénélope Mc Quade, Gérald Fillion, Manon

Manga et psychologie des foules

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                                                                                                    par Robert Laplante   .On connait tous le proverbe berbère : « mieux vaut une vérité qui fait ma qu’un mensonge qui réjouit. » Mais ça, c’est dans un monde idéal. Dans une société aussi désabusée et cynique que la nôtre, c’est peut-être « un mensonge fascinant vaut mieux qu’une vérité incommodante » qui serait plus de mise. Surtout pour ceux qui désirent le pouvoir à tout prix et qui ont besoin pour l’acquérir d’un maximum d’appuis. Mais il serait faux de penser que la maxime ne s’applique qu’à notre siècle. Déjà en 1895 le médecin, anthropologue, psychologue social et sociologue Gustave Le Bon l’énonçait dans sa Psychologie des foules . Un livre qui a gardé une étonnante pertinence et qui faisait partie en 2010 de la liste des 20 livres qui avaient changé le monde élaboré par le quotidien Le Monde. C’est cette pertinence qui a sans doute encouragé Kurokawa de tra

Portrait intime d’un homme aux mille idées, comme Astérix

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                                                               Pour le 60 e anniversaire du plus célèbre des petits Gaulois,                                                     les hommages se succèdent comme les surprises inattendues. Du tandem Goscinny/Uderzo , il ne reste qu’Albert pour témoigner de cet âge d’or, puisque René Goscinny disparaîtra prématurément en 1977 à l’âge de 53 ans. Avec les années, sa fille Anne perpétue la mémoire du geste, des idées ainsi que de l’écriture que vous allez découvrir avec : Le roman des Goscinny (Grasset) sur des dessins de Catel à qui nous devons, une magnifique Joséphine Baker (Casterman). En conversation libre avec Anne Goscinny, nous sommes en mesure de parcourir le chemin souvent ardu d’un petit homme plein d’idées qui faisait beaucoup rire ses camarades de classe. La vie de Goscinny reste un roman d’aventures qui va de l’Argentine à New –York pour finalement aboutir à Paris.                                          

Mon gentil dragon

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                                                                                                 À la veille du Salon du livre de Montréal qui ouvrira ses portes le 20 novembre, il est toujours instructif d’aller faire un tour dans le coin des petits. Malgré les tablettes, les écrans, les «  z ‘internets » et la télévision en continu, la littérature pour la petite enfance semble ne pas souffrir de ces contrecoups. À partir de trois ans, ces poussins  s’émerveillent et ce ne sont pas les aventures qui manquent. Je songe : à l’écrivaine Claudia Larochelle et ses doudous, le El Kapoutchi de Pascale Richard et ce petit bijou qui raconte avec beaucoup de tendresse, l’amitié entre un jeune garçon qui s’ennuie et un dragon.                                                  Un déménagement, ce n’est pas drôle À fin de l’année scolaire, le petit Lucien déménage et il laisse derrière lui, son école, ses amis et son quartier. Un peu comme le fit Jean –Jacques Sempé avec son ext

Ravel : Pavane pour un dandy de génie

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                                                                                                                                                 Par Robert Laplante J’adore Ravel. Même si je ne suis pas un grand connaisseur de musique de concert, même si je suis plus un amateur de rock, de country, de world beat, de jazz et de Gershwin, Ravel a toujours fait vibrer chez moi une corde sensible. Depuis en fait le moment où j’ai acheté le disque que l’OSM   avait consacré à son incontournable Boléro et à sa magnifique valse. Depuis le moment où j’ai vu les Uns et les Autres de Claude Lelouch et Allegro Non Troppo de Bruno Bozzetto. Ravel m’a toujours fasciné et encore plus depuis que j’ai lu sa magnifique biographie dessinée signée Cavaillez, Beffa et Metayer.                                        Magnifique, parce que le génie de Ravel est admirablement présent dans l’intelligence du scénario, dans le dynamisme de la mise en page, dans le choix judicieux des