Ravel : Pavane pour un dandy de génie


                                                             
                                             
                                   


 Par Robert Laplante

J’adore Ravel. Même si je ne suis pas un grand connaisseur de musique de concert, même si je suis plus un amateur de rock, de country, de world beat, de jazz et de Gershwin, Ravel a toujours fait vibrer chez moi une corde sensible. Depuis en fait le moment où j’ai acheté le disque que l’OSM  avait consacré à son incontournable Boléro et à sa magnifique valse. Depuis le moment où j’ai vu les Uns et les Autres de Claude Lelouch et Allegro Non Troppo de Bruno Bozzetto. Ravel m’a toujours fasciné et encore plus depuis que j’ai lu sa magnifique biographie dessinée signée Cavaillez, Beffa et Metayer.


                                      



Magnifique, parce que le génie de Ravel est admirablement présent dans l’intelligence du scénario, dans le dynamisme de la mise en page, dans le choix judicieux des anecdotes et dans le séduisant graphisme tout en rythme et en émotion de Cavaillez.




À travers le parcours hors du commun, d’un des musiciens les plus populaire du XXe siècle, à travers ses amitiés avec Debussy, Erik Satie, comme il aimait le surnommer, Stravinski, Fauré et tout le gratin de l’élite artistique européenne du début du siècle dernier, c’est toute l’œuvre du maître qui est décortiquée, analysée et remis dans son contexte créatif.
Sentant le souffle de la mort qui approche Maurice Ravel convoque son ami, ancien élève, compositeur et musicologue Alexis Roland-Manuel pour faire le bilan de sa vie. Pendant 6 jours les deux musiciens discuteront avec pudeur, élégance et retenue de sa carrière.

Le résultat est un incroyable concerto qui dépeint avec passion autant le compositeur que ses amis, ses inspirations, ses épreuves, ses succès et son désir de déstabiliser les critiques et la bien-bien-pensance conservatrice du milieu de la musique classique.

Ravel n’a jamais écrit de symphonie, on le sait. Mais grâce à Cavaillez, Beffa et Metayer il en a maintenant une et elle se nomme :

Ravel un imaginaire musical.
Cavaillez, Beffa, Métayer, Ravel un imaginaire musical, Seuil/Delcourt

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