Messages

Affichage des messages du septembre, 2018

Tic, tic, tic, et la violence éclata !

Image
                                        Et si un roman vous aidait à comprendre, pourquoi un jeune homme décide de se barder d’explosifs ? Avec Yasmina Khadra  : Les hirondelles de Kabou l, L’attentat et les sirènes de Bagdad, nous ne sommes pas en terrain islamophobe. Avec Khalil , il entre dans la tête d’un jeune comploteur, après les attentats au stade de France en 2015. Entre dans la banalité du mal et la vie qui va tout de travers, voici le cheminement de la figure principale, originaire de Molenbeek en Belgique. Haletant comme un roman policier, subtil et touchant, l’analyse sociologique qui en découle vaut amplement bien des analyses écrites à chaud. La nuance du propos Observant sans tirer de conclusions, dressant le portrait de ces jeunes «  paumés » coincés entre un avenir peu radieux et la religion qui semble leur apporter un semblant d’espoir ou de faux espoir, comment trouver une voie salvatrice ? Dans ce Molenbeek, vivier de toutes expatriées, certains s’en

Allez les profs, courage !

Image
                                          Au cours de cette interminable campagne électorale, le statut des enseignants  est revenu hanter, et  à juste titre, les aspirants au pouvoir. Mal payés, mal lotis, et constamment en manque de ressources, surtout pour le service public, il faut avoir la foi du charbonnier (comme le chantait si bien l’ami Georges Brassens) pour « affronter  »   les nouveaux venus. Parfois, il suffit d’un livre, intelligemment écrit et avec beaucoup d’humour pour désamorcer les préoccupations et servir de vade-mecum aux profs existants et à ceux qui y aspirent. Humoriste de formation, Isabelle Gauthier est aussi détentrice d’un Bac en enseignement des arts. Pour gagner sa croûte, parce que l’humour est loin d’être aussi payant que nous pouvons le penser, elle est donc enseignante suppléante le jour, importante précision. La grande rentrée et ses aléas Madame Isabelle ( Éditions Michel Lafon ) s’inscrit dans la lignée des livres qui font du bien,

Vive les grands espaces, un roman avec du muscle

Image
                                          L’auteur Ian Manook , bien connu des passionnés de romans policiers sur le continent européen, ainsi que sur notre sol est le créateur de Yeruldelgger , policier établi en Mongolie. N’ayant jamais beaucoup accroché à ses histoires un peu bavardes, il en est tout autrement avec ses œuvres parallèles, signées sous le nom de Roy Braverman . Entre Largo des frères Cohen, une louche de Delivrance et ce qui fit les beaux jours des romans de durs à cuire, Hunter est un mélange explosif, intelligemment construit. Pour ne pas céder aux poncifs du genre, et en faire, un roman où seule la violence est constitutive du tout, l’auteur tisse beaucoup de liens.   Un coin perdu dans les Appalaches À Pilgrim’Rest, la vie n’est pas des plus facile. Dans ce patelin isolé, le motel racheté par le shérif et son frère plutôt simple d’esprit, sert de lieu de rencontre, avec son lot de petits trafics. Un peu comme dans Motel Bates. Un crime hante les mém

Sombres histoires de familles

Image
                                Au vu et su des différents catalogues et parutions qui verront le jour dans les prochaines semaines, la rentrée littéraire d’ici s’annonce particulièrement costaude, et riche en rebondissements. De la maison d’éditons Druide à Héliotrope , sans oublier À Lire avec un Jean-Jacques Pelletier qui examine le phénomène des «  radios-poubelles  » et de leurs tonitruants animateurs, les amateurs de polars et de suspense seront particulièrement gâtés. Une histoire étouffante Depuis ses débuts, nous suivons le parcours de la journaliste, écrivaine et communicatrice Florence Meney. Mot après mot, elle bâtit, avec finesse, son univers parfois sombre, qui vous surprendra encore. Si vous avez aimé La mort est ma maison (2017), Sur ta tombe (Druide) est encore plus poignant . Plus près du roman noir d’atmosphère que du roman policier, l’auteure trouve certainement son influence chez Patricia Highsmith et peut-être chez Pierre Very , auteur de Goupi mai