Tic, tic, tic, et la violence éclata !


                                     

 Et si un roman vous aidait à comprendre, pourquoi un jeune homme décide de se barder d’explosifs ? Avec Yasmina Khadra : Les hirondelles de Kaboul, L’attentat et les sirènes de Bagdad, nous ne sommes pas en terrain islamophobe. Avec Khalil, il entre dans la tête d’un jeune comploteur, après les attentats au stade de France en 2015. Entre dans la banalité du mal et la vie qui va tout de travers, voici le cheminement de la figure principale, originaire de Molenbeek en Belgique. Haletant comme un roman policier, subtil et touchant, l’analyse sociologique qui en découle vaut amplement bien des analyses écrites à chaud.
La nuance du propos
Observant sans tirer de conclusions, dressant le portrait de ces jeunes «  paumés » coincés entre un avenir peu radieux et la religion qui semble leur apporter un semblant d’espoir ou de faux espoir, comment trouver une voie salvatrice ? Dans ce Molenbeek, vivier de toutes expatriées, certains s’en sortent beaucoup mieux que d’autres, sans toutefois oublier leur pays d’origine, le Maroc. Khalil, hélas, fait partie de ces oubliés du système. Après l’attentat raté de Paris, le détonateur de sa ceinture n’a pas fonctionné, il revient meurtri, déboussolé, sans trop savoir à quoi se raccrocher. Faisant le vide autour de lui, au sens figuré entendons-nous, il va plonger ! Pourtant, sa sœur reste sa seule porte de sortie. Si son travail est loin d’être enviable, elle rêve d’un monde meilleur, tout en soutenant tant bien que mal sa famille. Chapitre après chapitre, l’auteur entre dans la dualité du bien et du mal. Entre le coup d’éclat qui «  réveillera » ces communautés endormies selon Khalil et le bonheur au prix de certains sacrifices, il faut trancher. 
Avec courage et sincérité, Yasmina Khadra prend le risque de nous informer sans juger !

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