Sombres histoires de familles
Au vu et su des
différents catalogues et parutions qui verront le jour dans les prochaines semaines,
la rentrée littéraire d’ici s’annonce particulièrement costaude, et riche en
rebondissements. De la maison d’éditons Druide à Héliotrope, sans oublier À
Lire avec un Jean-Jacques Pelletier qui examine le phénomène des «
radios-poubelles » et de leurs tonitruants animateurs, les amateurs de
polars et de suspense seront particulièrement gâtés.
Une
histoire étouffante
Depuis ses débuts, nous
suivons le parcours de la journaliste, écrivaine et communicatrice Florence
Meney. Mot après mot, elle bâtit, avec finesse, son univers parfois sombre, qui
vous surprendra encore. Si vous avez aimé La mort est ma maison (2017), Sur ta
tombe (Druide) est encore plus poignant . Plus près du roman noir d’atmosphère
que du roman policier, l’auteure trouve certainement son influence chez Patricia
Highsmith et peut-être chez Pierre Very, auteur de Goupi main –rouge. Entre
Montréal et la Bourgogne, Laure, l’héroïne du roman a essayé de se bâtir. Entre
son homme et un amant presque virtuel, et une « surprise » dont les
responsabilités seront immenses, elle doit rejoindre son pays d’origine. Ayant
fui une mère avec qui elle a coupé tous les ponts, la voici dans une maison
vide quand cette dernière trépasse. Des souvenirs elle affrontera, ainsi que
certains membres de sa famille qui cachent de lourds secrets, remontant à la Seconde
Guerre mondiale. À ce jeu de miroirs qui renouent à grands traits avec l’univers
de François Mauriac (Le nœud de vipères), sans l’aspect religieux, Florence
Meney excelle. Souvent dur, ainsi qu’étouffant, comme nous l’écrivions, Sur ta
tombe a tous les germes d’une passionnante télésérie. Encore bravo !
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