Portrait intime d’un homme aux mille idées, comme Astérix


                                                              
Pour le 60e anniversaire du plus célèbre des petits Gaulois,

                                                  
 les hommages se succèdent comme les surprises inattendues. Du tandem Goscinny/Uderzo, il ne reste qu’Albert pour témoigner de cet âge d’or, puisque René Goscinny disparaîtra prématurément en 1977 à l’âge de 53 ans. Avec les années, sa fille Anne perpétue la mémoire du geste, des idées ainsi que de l’écriture que vous allez découvrir avec : Le roman des Goscinny (Grasset) sur des dessins de Catel à qui nous devons, une magnifique Joséphine Baker (Casterman). En conversation libre avec Anne Goscinny, nous sommes en mesure de parcourir le chemin souvent ardu d’un petit homme plein d’idées qui faisait beaucoup rire ses camarades de classe. La vie de Goscinny reste un roman d’aventures qui va de l’Argentine à New –York pour finalement aboutir à Paris.

                                                           
En vouloir au médecin.
Depuis des années, Anne Goscinny en voulait au médecin qui n’avait pas su prévenir la crise cardiaque de son père. Sous le couvert d’un entretien et mimant le dessin d’une arme à feu sous son manteau, elle « régla   » ses comptes avec le disciple d’Hippocrate qui lui fit comprendre gentiment que la mort subite de son père aurait pu arriver n’importe quand, et même au volant quand il conduisait mère et fille dans le Tout-Paris. À travers ce travail de mémoire qui fait plus de 350 pages en dessins et textes, nous apprendrons rapidement que la carrière du jeune Goscinny ne fut pas de tout repos. Voulant absolument être dessinateur et plus tard scénariste de génie, il cumula les petits métiers, bien des défaites et toujours soutenu par idéalisme sans fin. Enfoui au plus profond de lui-même, des blessures immenses, quand une partie de sa famille disparaîtra dans les camps de concentration. Comme un fil d’Ariane et parsemé de moments extrêmement touchants, la jeune Anne évoque les rencontres –clé avec le gotha de la bande dessinée : JiJé, Morris (le père de Lucky Lucke), Jean-Jacques Sempé et la réussite du petit Nicolas, la syndicalisation des scénaristes pour qu’ils ne se fassent plus berner et finalement la rencontre avec Uderzo

                                                 
Si nous avions une leçon à tirer de cette vie : ne jamais désespérer et l’humour peut-être une arme à double tranchant.

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