Espionnage planétaire

 

                                                        

L’année de la sauterelle

de Terry Hayes

JC Lattès

688 p.

Est-ce le renouveau du Pilgrim, pas tout à fait. Mais disons, que nous attendions avec impatience et c’est un euphémisme, le retour de Terry Hayes qui a fait de notre planète et des arcanes politico/militaire, son terrain de jeu. Comme l’été approche à grands pas, cette brique vous accompagnera sans contredit au bord de la piscine ou sur d’autres rivages.

Le monde de Terry Hayes vous le connaissait un peu à travers les manchettes, les nouvelles et parfois des analyses politiques, pourvu que le commentateur ou éditorialiste soit fort bien renseigné.

L’histoire peut apparaître simple de prime abord. Frank Rourke, patron de la redoutable CIA, doit faire exfiltrer un informateur d’une région qui sent la poudre à canon. Depuis que le groupuscule Daesh a des plumes, une autre organisation encore plus puissante, une hydre à mille têtes l’a remplacé, soit l’armée islamique des purs. Une invention, qui sait, mais, cette description paraît plus que crédible.

Donc pour extirper l’informateur en question, presque un agent double, Rourke envoie dans ces zones tribales Ridley Walker, homme de l’ombre rompu à toutes les actions clandestines. À mille lieues de Jack Richter, l’année de la sauterelle est un dangereux roman d’espionnage, habilement ficelé, hautement documenté avec son lot de renversements, d’alliances qui tourneront au vinaigre et de faux semblants. Le scénario est millimétré, les drames se ramassent à la pelle et nous découvrons en face de Ridley, un « méchant » qui bat toute la compétition. Et il y en a, croyez-moi. Les expériences passées comme celle du Bataclan ou la course poursuite entre Paris et la Belgique en sont une preuve flagrante. L’attente en aura valu la peine. Bonne lecture, et prenez votre temps et vous m’en donnerez des nouvelles. !