Les petits bonheurs d’un immense pianiste
Selon notre bon docteur
Horacio,
il faut écouter de la musique et faire des petites choses qui nous
font oublier un tant soit peu, les affres du quotidien. En attendant les cuvées
de Sortiesjazznights (jazz évidemment) et Ludwig (classique), la semaine
prochaine, nous vous proposons de redécouvrir le pianiste Erroll Garner.
L’elfe
du piano
Comme l’avait si bien
dit son maître Art Tatum qui fut loin d’être un manchot : «
Surveillez le petit homme ». Autodidacte,
ne sachant pas lire la musique et mémorisant donc les partitions, Erroll Garner
(1921-1977) fut un maître du piano. Combinant tous les styles, faisant preuve d’humour
ainsi que d’une joie contagieuse, son style inimitable fut un condensé de swing
souvent surprenant. Si sa composition la
plus célèbre fut Misty,
reprise par Clint Eastwood pour son film Play Misty for
Me,
nous lui devons aussi Concert By The Sea (1955)
qui le propulsa au sommet
du palmarès, et pas seulement dans le mode du jazz.
Avec Feeling is Believing
enregistré en 1969, le pianiste fit appel à de nouveaux musiciens : Charlie
Persip (batterie), George Duvivier/Gerald Jemmot (contrebasse), tout en
conservant le percussionniste Jose Mangual, indéfectible ami. Entre certaines compositions
dans l’air du temps : For Once in My Life,
The Look Of Love, Spinning
Wheel
et le très beau Feeling is Believing,
Errol expose la beauté des thèmes, joue sur les tempos, risque parfois, avec ce
je ne sais quoi de romantisme.
Erroll, l’elfe qui apporte toujours le bonheur !
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