Enfants orphelins
Depuis quelques années,
le roman policier et le roman historique explorent avec plus ou moins de succès
la vie ainsi que la réalité d’après-guerre. Nous parlons bien entendu des conséquences
humaines et économiques de la Seconde Guerre mondiale. Sarah-Cohen Scali,
auteure pour enfants, change de registre tout en restant attachée à ces petits
pour qui l’avenir s’annonce bien sombre. Avec Orphelins 88 parus aux éditions Robert Laffont en décembre
2018, elle explore avec beaucoup de sagesse (se glisser dans la peau d’un enfant
de douze ans n’est pas toujours facile), le sort de ces anonymes qui peuplèrent
les orphelinats alliés.
Qui
suis-je ?
À Munich en 1945, un
petit blond aux yeux bleus que ses protecteurs ont nommé Josh ne connait pas
son histoire. À part un tatouage sur son bras droit, il a peu de souvenance d’un
passé lointain, marqué de brimades. Dans l’orphelinat où il est dorloté, son
chemin va croiser celui d’autres enfants aux histoires variées, proche du
tragique. De fil en aiguille, des liens vont se tisser et une amitié va naître entre
Josh et son protecteur, Wally, soldat noir, qui lui explique ce qu’est le
racisme et être une personne de couleur aux États-Unis. Très bien documenté, ce
roman historique nous plonge dans un monde souvent méconnu et pas encore très
bien étudié. À travers Halina, la petite juive polonaise, Beate, celle qui veut
s’en sortir, Ida, celle qui dirige l’orphelinat avec passion et tendresse,
l’auteur
construit un document émouvant que les jeunes générations devraient absolument
lire.
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