Du grand Ken Follett

 

                                                                           


Les armes de la lumière

par Ken Follett

Robert Laffont

800 p.

Son cycle du monde moderne, soit : Aux portes de l’éternité ne m’avait pas laissé une grande impression. Donc, il fallait attendre un peu et nous voilà amplement satisfaits. Avec : Les armes de la lumière, le romancier britannique Ken Follett clôt la saga Kingsbrigde qui fit tout le succès des Piliers de la terre. Entre l’activité patiente d’historien d’une Angleterre qui va affronter Napoléon et l’indéniable talent de conteur qui évoque plus Émile Zola que Tolstoï, qu’écrire dire de plus

Immédiatement, nous sommes happés par les personnages dont ces femmes aux destins brisées qui vont se relever les manches, combattre l’infamie et la corruption, et ce avec peu de moyens. Parce que l’histoire, et là nous rejoignons tout à fait les travaux de Fernand Braudel et de Marc Bloch, c’est aussi la vie des gens, ce magma qui fit et fait encore le sel de la société.

En cette fin de 18siècle, l’Angleterre engoncée dans sa vertu est dirigée par un gouvernement tout aussi autoritaire qu’inégalitaire. Les campagnes souffrent et le vent de la communauté industrielle menace le travail des tisserands.

À Kingsbridge, lieu de culte de cette saga, Sal, fileuse métier/femme téméraire va perdre son mari dans un bête accident de tâche. Sans revenus, elle va devoir composer avec un châtelain retors, qui fait peu de cas des ouvriers, tout en s’occupant de son jeune fils. Qui va rapidement comprendre que son inexpérimentée vie se fera à la dure.

Amos, drapier de savoir-faire, est un homme bon. Par un autre malheureux concours de circonstances, il perdra son père, fondateur de l’entreprise qui a contracté de lourdes dettes auprès de l’échevin Hornbeam qui essaiera de faire tomber !

Contre mauvaise fortune, bon coeur, la solidarité va jouer. Tel, Spade ; un tisserand aux idées novatrices tout comme Elsie qui va se battre pour faire construire une école pour les enfants pauvres.

Avant les grandes grèves syndicales qui vont balayer le XXe siècle, la contestation dans ce petit royaume est brutalement réprimée. L’inégalité sociale voulue règne en maître. Ces 800 pages sont un véritable régal autant pour celui qui aime les romans, que l’historien tout court puisque rien n’est laissé au hasard. Une saga qui occupera votre automne avec ce romancier hors pair.  


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