Vive les jeunes et vive le roman policier


                             

À la veille du Salon du livre de Montréal qui ouvrira ses portes le 14 novembre, nous suivons attentivement la scène littéraire et plus particulièrement celle du roman policier, tous genres confondus. Des auteures confirmées comme Florence Meney, Chrystine Brouillet, Richard Migneault ou Johanne Seymour seront en séance de signature, comme les petits jeunes qui poussent et avec talent. Depuis deux semaines, nous sommes «  aux prises  »  avec des romans noirs, créés ici où tout un chacun réussira facilement à s’identifier.
Une trahison et une vengeance
Je ne connaissais pas François Lévesque, mais la découverte fut à la hauteur. Neiges rouges (Éditions Alire) est solidement ancré, dans ce que nous pourrions appeler les coins froids du Québec. Lors d’une poursuite par basse température, Vincent Parent ne s’attendait pas à ce que son coéquipier fasse feu sur la suspecte et retourne l’arme contre son collègue de travail. Grâce à sa rapidité d’esprit, l’agent Parent s’en sortira, mais avec de lourdes séquelles. C’est une histoire de héros ordinaires, de sombre vengeance bien méritée, avec au cœur de l’intrigue, une jeune Amérindienne en fuite. Il a du talent ce jeune François Lévesque. Ses personnages sont humains, le fil de l’histoire est bien cousu, avec ce sentiment qu’il ira loin.

                                  

Au Flamingo, tout le monde s’ennuie ou presque.
Peut –être que dans votre jeunesse, vous avez franchi une fois le seuil de certains bars miteux. Le temps s’y écoule difficilement, les propos sont ennuyeux comme la clientèle. Avec La danse de l’ours (Héliotrope noir), Patrice Lessard nous fait faire un bout de route à Louisville. Au bar le Flamingo, tenu d’une poigne de fer par un «  dealer  » pas très intelligent, mais redoutable en affaires, nous croisons Dave et la sulfureuse Blanche qui échafaude un plan. Ils veulent braquer le Flamingo pendant le Festival de la galette, mais avec l’aide de Patrick, ami lointain et en brouille avec nos deux artistes de l’arnaque. Ce qui pourrait être un fait divers, devient sous la patte du romancier, une belle histoire de mœurs qui évoque un peu «  Ti Mine, Bernie et sa gang   », mais en plus violente. Bien entendu, ce ménage à trois ne tiendra pas la route, et la suite vous appartient. Bonne lecture !

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Les bandes dessinées de l’année 2023

Du grand Ken Follett

Les coups de coeur de l’année 2023