Un espion dans le Saint-Laurent
Dans la jolie ville de
Québec, le Salon du livre bat son plein, et ce, jusqu’à lundi. Des auteurs il y
aura, comme notre ami Richard Migneault, Florence Meney et son redoutable
thriller psychologique Sur ta tombe, notre amie Claudia Larochelle avec des
doudous pour le tout –petits, sans oublier le Festival de BD ou vous croiserez
Achdé (Lucky Luke) et Voro, autre bédéiste talentueux. Originaire de Rimouski,
ce jeune homme a décidé en compagnie du scénariste Frédéric Antoine de lever le
voile sur un pan assez méconnu du Canada en temps de guerre. Dans l’immense axe
navigable du Saint-Laurent, il était inévitable que les U-Boots
allassent
couler des transports de marchandises, puis envoyer quelques espions fouler les
berges de Baie-des-Chaleurs.
Le dessin au service de
l’histoire
Avec l’arrivée des «
internets » la mémoire se dilue et parfois s’inscrit dans le temps. Parfois,
nous trouvons ci et là quelques traces de cette rocambolesque aventure, mais Un
espion de trop (Glénat), nous rappelle documentation à l’appui qu’un bon livre
est le meilleur moyen de faire connaitre l’histoire aux plus jeunes. Avec un
graphisme qui évoque les romans noirs des années 30, le tandem Voro/Antoine
nous plonge au cœur des services secrets, des opérations stratégiques en temps
de guerre, puis étonnement, de la méconnaissance de la menace. Remarquablement
construite, instructive et parfois haletante, cette bande dessinée est un petit
bijou.
Nous saluons aussi l’initiative de Glénat Québec qui va exporter un peu
de notre histoire outre-Atlantique !
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