Femmes de pouvoir, femmes collaboratrices


                                                       
                                                   

Quand on regarde les écrits sur le rôle des femmes pendant la Seconde Guerre mondiale, il est souvent question des héroïnes, de celles qui ont sauvé des enfants, ont servi avec cœur la résistance ou travaillé pour le contre-espionnage. Mais, qu’en est-il de ce carré d’as qui ou nous trouvons des collaboratrices, des tortionnaires (oui, oui) et des espionnes qui damèrent aisément le pion à Mata-Hari. Docteur en lettres, et spécialiste de cette période noire qui n’en finit plus de livrer ses secrets, souvent les moins avouables, Cédric Meletto, auteur d’une solide biographie sur Jean Luchaire, collaborateur notoire, s’est intéressé à quelques cas d’espèce. Dans ce petit livre au titre accrocheur de Diaboliques, il dresse le portrait de sept femmes et pas des courtisanes. Il y avait Madame Andrée Cotillon, épicière de son métier qui devint propriétaire de restaurants et luxueux hôtels. S’étant enrichie grâce au marché noir, elle fit les beaux jours de la Kommandantur, ainsi que des demi-sel gestapistes. Nous croiserons aussi Maud Champetier de Ribes qui fit le coup de poing contre les résistants avec l’exécrable Joseph Darnand qui finira au poteau. Elle finira fusillée et sans remords. Nous sommes loin des fabulations. Tout est documenté et preuves à l’appui, l’auteur nous fait comprendre que ces dames n’avaient rien à envier ou presque aux sinistres personnages de la rue Lauriston, la fameuse « carlingue  ». 
De la grande à la petite histoire, tout est bon à consommer pour comprendre la bassesse de certains et certaines.

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Les bandes dessinées de l’année 2023

Du grand Ken Follett

Les coups de coeur de l’année 2023