Quand le passé ressurgit, enquête en Roumanie
Dans la production littéraire, il faut avouer
que le roman policier et peu importe, la ou les formes qu’il prend, se porte
particulièrement bien. Installé depuis quelques années au Québec, l’auteur
français Mickaël Koudero que je viens de découvrir défend avec vivacité son pré
carré. À la lecture de la 4e de couverture, il est question de Nosferatu,
la Roumanie ainsi que de cannibalisme. Étions-nous en présence d’un roman «
gore » à la manière de John Katzenbach (le voyageur sans visage), pas tout
à fait. Dans la lignée de ces romans
noirs qui s’inspirent du sort des sans-abris et immigrants qui ont trouvé
refuge sur les trottoirs de France et de Navarre, l’auteur par le biais de son journaliste
Raphaël Bertignac enquête sur des décès violents. Dans un appartement, une
femme se taillade les veines, non sans avoir cherché à s’énucléer avant. Peu de
temps avant, un jeune roumain est retrouvé presque décapité dans un stationnement.
Mais, que viennent faire certaines inscriptions et plus encore, Nosferatu dans
cette sombre énigme ?
Direction la Roumanie
Un peu dans le style Jean-Christophe
Grangé, celui des beaux jours, l’auteur remonte la filière roumaine et les
dégâts de l’après et l’avant Ceausescu. De ce pays de misère qui fut entre les
mains d’un sanglant dictateur, obsédé par le contrôle sur l’âme de ses
concitoyens, faisant végéter des millions d’individus dans la pauvreté la plus
stricte, les traces sont encore bien visibles. C’est un récit riche en
histoires où les rebondissements ne manquent pas. En sous-main, nous découvrons
des bandes organisées, prêtes à tous, pourvu qu’il y ait des euros ou des
dollars à la clé.
À la limite du fantastique, extrapolant des faits que
nous pouvons penser réels, Mickaël Koudero s’invite avec puissance dans un
monde sans foi ni loi.
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