Le souffle de la tempête : version James Ellro


                                           
                                         
Pour l’auteur américain James Ellroy qui n’a jamais pris de gants blancs pour déterrer les tares sociales du système américain, l’histoire moderne ne présente aucun intérêt. Son monde, trouve essence dans le Los Angeles des années 40-50
                                        


paradis du vice et de la corruption à tous les étages. Entre deux bandes dessinées et quelques ouvrages plutôt sérieux, je me suis plongé dans la tempête qui vient, second volet de Perfidia qui parut en 2014. Ce compte à rebours d’une Amérique plongée au cœur de la Seconde Guerre mondiale, tout commencera avec la défaite de Pearl Harbor, qui se veut un avant-gout du captivant Quatuor de Los Angeles
                                        


dont le film L.A Confidential

                                              
représentera l’un des plus beaux atouts. Faut-il avoir lu la trilogie pour comprendre La tempête qui vient, pas nécessairement, puisque l’auteur vous donnera quelques clés utiles à la fin de du roman ?
En décembre 1941
Dans la cité des anges, rien ne va plus. Les citoyens japonais, soupçonnés de faire le jeu du Japon qui réduit à néant la base de Pearl Harbor, sont harcelés et arrêtés de la façon la plus brutale. Parce qu’il y a de l’argent en jeu, sans oublier le trafic d’opium, les «  vautours » attendent comme le capitaine Dudley Smith, « âme damnée » qui commence à faire ses classes, tout comme certains de ses collègues. Avec une escouade spéciale, composée en majeure partie de fiers-à-bras, les rafles se multiplient tout comme les dollars.  Pas trop loin, nous trouvons un Mexique, sympathique aux idées du Duce qui lui aussi, a flairé la bonne affaire. Entre les passages de clandestins, le trafic d’armes et plus encore de drogue, qui préfigurent hélas, ce qui arriver dans les années 70 (il faut absolument lire la trilogie de Don Winslow), 

                                                 

l’affrontement sera sanglant, avec peu de compromis. Mais Ellroy, c’est aussi le potinage qu’il a si bien exploité dans American Tabloïd.

                                            

 Au hasard de soirées fines, nous allons croiser Orson Welles, la troublante Kay Lane qui ressemble comme deux gouttes d’eau à Lana Turner, le chef d’orchestre Otto Klemperer, en bref, le gratin hollywoodien. Entre la réalité et la fiction, la marge semble plutôt mince et James Ellroy déploie un talent fou pour brouiller les pistes. 

Violente et très cinématographique, la tempête qui vient est d’une solidité à toute épreuve, pourvu que vous ailliez du temps ainsi que de la patience.

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