À la vie, à la mort
Parmi les émissions de
télé qui nous renseignent et parfois nous bouleversent, il y a : 24/7 à
Télé-Québec.
Pendant une heure, nous suivons la vie des urgentistes dans différents
hôpitaux montréalais, et ce, sans pathos. Nous levons notre chapeau à ces gens qui
luttent pour la survie ou le mieux- être de leurs patients. Avec Patrick Pelloux : mieux vaut mourir debout
que vivre à genoux, les derniers jours des grands hommes (Robert Laffont), nous
sommes un peu dans cette dimension, sauf que ces grands hommes dont ils nous
racontent l’histoire ont tous disparu. Avec humanité humour, et sans jamais se
détacher de l’univers médical, il narre la vie de ces souverains, comédiens aux
derniers jours de leur vie. Pour qui s’intéresse un peu à l’évolution de la médecine,
ce livre est fascinant. Si des tests cardiovasculaires avaient été un peu plus poussés,
il est certain que Louis de Funès,
roi du rire incontesté aurait survécu à son malaise
cardiaque, ainsi que Lino Ventura ou Louis Jouvet. Des souffrances, il y eut comme
celle du roi Henri II, dont l’œil fut transpercé par une lance et les éclats
de bois fichés dans le cerveau. Parce que la médecine était impuissante, ses derniers
jours furent un calvaire. En 1824, Louis XVIII dit « Louis des huitres » ou
« le gros Louis » s’éteint à 68 ans. Gros mangeur devenu obèse, pas
sportif pour un sou, la graisse s’accumula ainsi que les problèmes . À son
décès, comme le signale justement Patrick Pelloux : « Le corps
de Sa Majesté était à lui seul un dictionnaire de médecine où l’on répertorie
toutes les pathologies ou presque ».
Billie,
Frida, Mr le Président et Charb
Au hasard des
chapitres, parce que l’auteur sait aussi toucher une corde sensible, nous
trouvons le portait de Billie Holliday.
De ce blues qu’elle aura transporté
toute sa vie, Patrick Pelloux nous raconte sa vie et des excès. De ses
hommes qui furent des tyrans, elle noya sa peine dans la drogue et l’alcool.
Véritable toxicomane jusqu’à l’excès, mise l’amende par les clubs et la police,
la descente aux enfers, sera dès plus rapide. À 44 ans, elle rendit son dernier
souffle. De la peintre engagée Frida Kahlo,
là encore le portait, est saisissant.
Une vie dans un corset de fer, parce qu’après trente-deux opérations pour
sauver sa colonne vertébrale., la souffrance fut trop grande. Nous trouvons
aussi Félix Faure,
ancien président de la République, bon vivant, qui prenait
de drôles de potions pour être « à la hauteur » et sans jeux de
mots. Son les mots de Clémenceau : « Il a voulu vivre César et il
est mort Pompée ». Pas besoin de dessins. En terminant, l’auteur se
souvient de son ami Charb,
assassiné dans les locaux de Charlie Hebdo.
«
Mieux vaut mourir debout que de vivre à genoux disait-il ! Il faut s’en souvenir.
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