Rédemption et dictature
Dans l’univers du roman
dit policier, le Britannique Graham Greene fut une figure atypique. Parmi les classiques
qui ont fait école, et ce pour différentes raisons, nous trouvons : Un
américain bien tranquille
ainsi que Notre agent à La Havane.
Ces deux titres,
à l’opposé de la notion du bien et du mal, résume en filigrane, le jeu des grandes
puissances, les alliances parfois mortelles qui vont au gré des tensions sur l’échiquier
politique. Peu de temps avant que la production littéraire prenne une pause à
cause du satané virus, j’ai reçu : la puissance et la gloire (Robert
Laffont). Ce petit roman que le romancier John Updike considère comme un chef d’œuvre,
tout comme l’académicien François Mauriac en son temps, nous ramène au temps de
la dictature et des paysans exploités.
Trouver son chemin
En 1930, dans l’état du
Tabasco, au Mexique, le gouvernement mexicain du très corrompu Plutarco Ellis
Calles mène une campagne de répression contre les paysans qui réclament de
meilleures conditions de travail, et par le fit même, contre l’Église catholique,
accusée soutient de soutenir ses pauvres êtres.
Nous ferons la connaissance
dans cet enfer, un prêtre, qui fait l’objet d’’un mandat d’arrêt pour
subversions. Pour effacer ou oublier quelques péchés, il plongera dans la bataille
au risque de sa vie. Comme dans Les Misérables, son Javert sera un lieutenant
de police qui même si engagé, socialement, en déduira que les prêtres ont
détruit le tissu social de son pays. C’est un livre étrange qui combine la foi,
le pouvoir de rédemption et la description des luttes sociales, à une époque où
les thèses marxistes commençaient à secouer une partie de l’Amérique centrale. Padré
José se veut une figure emblématique, bien qu’elle soit tirée d’une rencontre
historique, entre le romancier et un homme d’Église sur le terrain. Un récit remarquable,
poignant d’où émerge une multitude de réflexions. Prenez- le temps, amis
confinés, cette réédition vaut plus qu’un simple détour.
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