Un son et l’élégance
Commençons par une bonne nouvelle parce que oui,
c’est encore possible. Le 20 juin, soit la journée des disquaires, la succession
du saxophoniste ténor/soprano Barney Wilen trop tôt disparu, fera renaître le
concert donné en 1993 au Festival international de jazz de Montréal
avec le pianiste Alain Jean-Marie. Ce doublé qui comprendra
aussi quelques inédits fut une révélation pour votre journaliste qui était au
premier rang. Wilen, c’est un son, un langage de velours qui puise son inspiration
dans le phrasé hérité de Lester Young et c’est ici que s’arrête la comparaison.
Si son travail au ténor reste exceptionnel comme nous le démontre ce coffret
qui retrace ses jeunes années, il le resta plus encore au soprano. Ni Bechet, ni
Coltrane et encore moins Steve Lacy, la signature Wilen se reconnait mille
lieux à la ronde. Aussi étrange que cela puisse paraître, hormis la trame
sonore d’Ascenseur pour l’échafaud, ce fut par la bande dessinée que je fis connaissance
avec l’univers de ce saxophoniste. Sous le crayon du tandem Loustal/Paringaux :
La note bleue (Casterman)
je découvris la vie de cette étoile filante, ce qui
donna naissance à un disque du même titre, avec : Alain Jean-Marie au
piano, l’immense Ricardo Dell Fra à la contrebasse, Philippe Petit à la guitare
et Sangoma Everett à la batterie.
Dans la cour des grands
Ce premier chapitre qui
ouvre la période 1954-1961 est tout ce qu’il y a de plus trépidant pour un
passionné de musique. Nous croisons l’ami Barney avec le quintette du batteur
Art Blakey et des jazz Messenger pour la trame sonorité d’Un témoin dans la
ville,
au sein du Miles Davis Quintet
qui comprend le pianiste René Urtreger,
le contrebassiste Pierre Michelot et le batteur Kenny Clarke, l’un des cofondateurs
de la mouvance Bebop.
En poursuivant notre
périple musical, le voici de nouveau avec le batteur Art Blakey pour une autre
trame sonore, celle Des Liaisons dangereuses
et lors du Paris Jam Session
avec le trompettiste Lee Morgan, le saxophoniste Wayne Shorter, le pianiste Bud Powell, et le bassiste Jimmy Merrit. Plus qu’une mise en bouche, ce coffret au livret finement détaillé sous la plume du regretté Alain Tercinet s’inscrit dans la lignée des bonheurs incalculables.
avec le trompettiste Lee Morgan, le saxophoniste Wayne Shorter, le pianiste Bud Powell, et le bassiste Jimmy Merrit. Plus qu’une mise en bouche, ce coffret au livret finement détaillé sous la plume du regretté Alain Tercinet s’inscrit dans la lignée des bonheurs incalculables.
Prenez bien soin de vous et entrez dans l’Univers
Wilen.
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