District 31, non District 87
Si, vous êtes en manque, de District 31, la célèbre série de procédures policière qui cartonne pendant la pleine saison, nous vous recommandons fortement de découvrir ou redécouvrir la saga du District 87 qui a engendré une multitude de séries dont District 31 en filigrane. Après l’univers Simenon, Les Presses de la Cité sortent pour la période estivale, les premiers tomes des aventures de Steve Carella et son équipe au cœur d’Isola qui pourrait être Manhattan comme New York. Au cœur de cette intrigue policière qui a bien évolué en quarante de bons et loyaux services, nous retrouvons l’âme ainsi que le génie de l’écrivain italo-américain Ed Mc Bain (Salvatore Lombino) : 1926-2005. Qu’il fut Evan Hunter,
Hunt Collins, Richard Marsten,
autant de pseudonymes, pour autant de romans et nouvelles
qui parsemèrent son immense carrière, sans oublier celle de scénariste pour :
Les oiseaux d’Alfred Hitchcock, la saga du 87e District lui assura fortune.
De
vrais héros
Comme l’écrit bien
Jacques Baudou dans sa lumineuse préface : « La première grande
trouvaille de Mc Bain fut justement d’avoir choisi de faire de la brigade du 87e
District le vrai héros de ses romans ». Après avoir voulu faire disparaître
le commandant Carrella dans Le Fourgue, l’auteur de Mc Bain sentant que le
filon était plus commercial lui proposa de revenir sur son idée, un peu comme
le fit Conan Doyle lors de la « disparition » de Sherlock Holmes. De
fil en aiguille et bien avant les mouvements antiracistes, vous allez découvrir
Steve Carella, policier intègre qui ne tolère pas les réflexions sur l’origine ou
la couleur de la peau., Meyer Meyer, le juif non pratiquant, Cotton Hawes, fils
de pasteur et rouquin à lunettes, Roger Havilland, policier aux mœurs douteuses
qui disparaîtra, le jeune Bert Kling dont le but est de se tailler une place au
sein de l’équipe, puis toute la petite famille qui gravite autour de ces hommes
de loi. Bout par bout, on relit avec un plaisir insoupçonné ces enquêtes, puis
nous nous attachons aux personnages. Sans jamais oublier la plaque qui les lie
à leur travail, Carella et son équipe évoluent, jaugent la situation et nous
font parfois entrer dans leur intimité. Une somme de lecture attachante qui
dépasse le cadre du simple roman policier, puisqu’à sa manière, Mc Bain fut un sociologue
averti de notre quotidien.
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