Le temps du magicien
Et nous aurions pu
intituler ce blogue, le temps des magiciens.
De Tin Pan Alley, véritable
creuset où foisonnaient les compositions populaires, en passant par Broadway et
les comédies musicales, Georges Gerhswin, son frère Ira ainsi que le compositeur
Jérôme Kern légua au jazz ainsi qu’à la musique américaine, une somme colossale
de standards. Si de nos jours, nous les entendons de moins en moins et c’est
bien dommage, il est toujours possible avec un peu de génie de leur donner d’autres
couleurs. Dans l’univers du pianiste Erroll Garner qui en connaissait un rayon
pour nous surprendre allègrement, le tandem Gerhswin/Kern
faisait partie de son
catalogue. Avec, cette réimpression parut en 1964, et à ne pas confondre avec
le doublé Telarc,
l’elfe du piano s’amuse et ose même chantonner. En quinze plages
qui sont toutes aussi bonnes les unes que les autres à consommer, ce répertoire
immortel subit presque une cure de jouvence.
En pleine maturité,
Errol cisèle, tricote, revisite avec un incroyable bonheur : A Foggy day,
Old man River, Strike Up The Band ou l’incontournable I Got Rythm, cheval de
bataille de son maître : Art Tatum.
Jamais à côté de la plaque, évitant
les effets de style, cultivant les inventions, Erroll Garner nous séduit
encore.
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