Allez chauffe Erroll
Antidote à tous les maux, meilleur que le prozac et autre antidépresseur, le pianiste Erroll Garner dont nous vous avons souvent parlé fut un homme heureux. L’elfe du piano qui a cultivé son art en écoutant Art Tatum,
autre génie des 88 touches, fut malheureusement longtemps snobé, quel dommage ! Dans une entrevue, il disait « Je joue tous les bruits que j’entends ». Autodidacte, formé à l’école du terrain, improvisateur né, ce qui fit bien des jaloux parmi les autres musiciens, son art n’appartenait qu’à lui. Murmurant parfois sur la note, ce que fit bien plus tard Keith Jarret
, le swing d’Erroll
Garner s’explique peu ou pas, il s’écoute.
10
instants de bonheur
Avec The Magician (1973)
ou nous retrouvons son fidèle complice José Mangual aux congas, Bob Cranshaw à la contrebasse et Graddy Tate à la batterie, les standards sont de mises, mais certainement pas d’une « manière plate ». Après une introduction de son cru, ce qui fit sa marque de commerce, il ouvre avec une pièce fétiche : Close to You
qui contient de brillants changements de tempos qui colle parfaitement avec son idée de sac à surprises. Comme les idées fusent, accompagné par un swing irréprochable sans jamais risquer le mauvais goût, tout est rempli d’imprévu pour notre plus grande joie.
Une offrande qui se partage
les yeux fermés avec des oreilles attentives.
Commentaires
Publier un commentaire