L’agent IXE-13, c'est du bonbon
En ces temps de pandémie, je me demande si le gouvernement canadien ou britannique (il faut se reporter à une certaine époque), n’aurait pas envoyé l’agent IXE-13, l’as des espions canadiens sur la piste des fautifs.
Amateur de romans policiers et un peu moins d’espionnage, sauf pour Peter Cheney et ses récits de l’ombre,
je connaissais peu les aventures de ce célèbre espion, né sous la plume de Pierre Daignault(1925-2003), alias Pierre Saurel et pour plusieurs générations, le père Ovide Des belles histoires des pays d’en haut.
En deux volumes richement présentés, avec une préface éclairante de Marc Laurendeau, journaliste, ex-cynique qui fut l’un des acteurs du film psychédélique IXE-13,
, Les Éditions de l'Homme nous font revivre ce monde de
l’espionnage et ses rebondissements. De 1947 à 1966, sous la forme d’un fascicule
à 10 cents, avec des illustrations de l’artiste peinte André L’archevêque,
très proche de l’univers de Gino Starace qui illustra entre autres Arsène
Lupin, Pierre Daignault se lança dans une aventure pour faire vivre sa petite
famille. Roman populaire, certes, très accrocheur, en fin de chapitre avec :
« IXE-13 va-t-il réussi, à s'en sortir ? », cette
réédition est loin d’être innocente .
Vive la culture
populaire
À un poète qui demandait un jour à Gaston Gallimard pourquoi il « osait » publier la Série noire, ce dernier lui répondit : « Parce que cela nous permet de publier de la poésie ». Avec plus de 200 millions d’exemplaires vendus, sans compter d’autres aventures, ce succès d’édition grand public avait tout pour séduire.
Un héros canadien-français trilingue, un colosse marseillais comme acolyte et la belle Gisèle, Française de souche qui deviendra la compagne de l’agent IXE-13.
En pleine seconde guerre mondiale, et ultérieurement contre les communistes
chinois, cet espion au grand cœur, habile pour se sortir de toutes les situations,
et ce, bien avant James Bond avait du cran. Ce héros national comme l’écrit si
bien Marc Laurendeau « est un regard sur la société d’une époque »,
ainsi que de trépidantes aventures qui se dégustent, le sourire en coin !
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