Perrette, t’en souviens-tu ?
Parfois, nous tombons sur des romans délicieux qui nous plongent instinctivement dans la nostalgie, surtout quand le temps s’écoule. Pour les milléniaux, et c’est la première fois que votre chroniqueur emploie ce terme- là, le magasin Perrette
se découvre à travers les images d’une autre époque et même d’un autre monde, quand les cellulaires ainsi qu’internet étaient chose du futur. Perrette, c’était le gros dépanneur du coin, l’ancêtre en quelque sorte du couche-tard ou nous trouvions ces sacs "sip",
dans lesquels glissions une paille. Mentionnons aussi qu’en cette année 1978, Stars Wars
venait de faire son entrée au
palmarès, Le PQ était au pouvoir puis Montréal affichait haut et fort ses
couleurs pour le disco. Dans cet état d’esprit
et sans trop de nostalgie, l’homme de théâtre et écrivain jeunesse Claude
Champagne signe un roman délicieux qui vous rappellera, du moins à certains,
bien des souvenirs. Loin du Plateau Mont-Royal cher à Michel Tremblay, nous
sommes dans l’est de Montréal, près du métro Langelier.
Un appel et des
souvenirs
En 2018, l’auteur a 52
ans. Il reçoit un appel de sa mère qui l’informe que l’on vient de retrouver le
corps du petit Lessard, presque quarante ans après sa disparition. Des
funérailles il y aura qui vont déclencher bien des souvenirs. Comme, dans les
Disparus de St-Agil, mystère en moins, l’auteur va nous propulser en juin 1978
avec des aller-retour dans le temps présent. Comme un des leurs manque à l’appel, ils vont
échafauder toutes sortes de scénarios et soupçonner le concierge qui
fondamentalement n’est pas si méchant. Contrairement à ce que nous pourrions
imaginer, le thème de ce roman n’est pas policier, mais bien l’adolescence avec
tout ce qu’il peut y avoir de magique et d’un peu tragique. Les filles qui ignoraient
les garçons un peu bêta, le jeu de la bouteille,
les « partys » dans les sous-sols et les demandes qui se faisaient de
visu et non sur Messenger ! Avec des expressions tout à fait d’époque, un brin
cinématographique à l’image de la trilogie de Ricardo Troggi : La dernière
fois qu’on l’a vu, c’est au Perrette se déguste comme un souvenir d’adolescent.
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