Promenade au musée

 

                                                              


Les Bidochon

Un 7e jour au musée

Binet/Ramade/Lacôte

Dargaud

84 p

Robert et Raymonde, c’est La petite vie (roman-feuilleton télévisé du génial Claude Meunier) en miniature. Amoureusement, je collectionne depuis 1980 les hauts et les bas de nos deux héros, caricature pas trop méchante du français moyen influencé par la société de consommation. Si Kador, leur chien philosophe a disparu, 

                                                                    


le couple a «  survécu » au téléphone portable (Usent le forfait) ou la culture macrobiotique (Des instants inoubliables). Un peu moins publicisée, la série Les Bidochon au musée vaut pourtant son pesant d’or, comme le prouve ce 7e tome. Amoureuse des arts et fleur bleue, Raymonde traine son Robert qui sincèrement n’en voit pas l’intérêt. «  Visiter un musée, c’est comme partir en voyage, oui, mais sans porter les valises » dixit Raymond.

                                                                


 Le ton vient d’être donné, mais le passionné des musées qui sommeille en vous sera sauvé par Patrick Ramade (conservateur en chef honoraire du patrimoine) et Pierre Lacôte, médiateur culturel du musée des beaux-arts de Lyon.

Le regard des historiens, les explications de Robert

En 20 tableaux et pas des moindres (David Hockney, Tamara De Lempicka, Anton Mauve, Marc Chagall, etc.,), la visite s’avère instructive, à défaut de visiter les musées en des temps de pandémie. Avec deux pages explicatives sur l’œuvre ainsi que l’artiste, le clin d’œil arrive dans une case quand notre couple favori commente. Si Raymonde cherche à comprendre, Robert se demande «  tu crois que le chien attend un os » (Yan Pei-Ming : Un enterrement à Shanghai), « À ton avis, ils vont prendre à gauche ou à droite ?  » (Anton Mauve, Changement de pâtures), tandis qu’avec José de Ribera : saint Christophe : «   On en a fait le saint patron des automobilistes, alors qu’on aurait bien pu en faire celui des patrons de bowlings ».

                                                         


 En conclusion, nous laisserons la parole au conservateur Patrick Ramade : «  Ainsi tous les genres, tous les styles, toutes les époques sont convoqués. Par leur éclectisme, leur refus de tout à priori, les Bidochon seraient –ils des visiteurs modèles ? Nous le croyons ! »

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