Stephen King : Flirter avec le surnaturel
Stephen King
Si ça saigne
Albin Michel
464 p
Cette série de
nouvelles toutes récentes est coiffée d’un titre assez trompeur. Contrairement
à ce que put faire le maitre de l’horreur dans le passé, nous sommes en
présence d’éléments parfois anodins qui peuvent troubler notre simple existence.
Avec 464 pages à la clé, Stephen King comme toujours se révèle un maitre
de la nouvelle, oscillant entre son passé, ses petites habitudes et ce déclic
qui va plonger le lecteur dans un univers pas tout à fait parallèle. À la fois
délicieux et nostalgique, vous allez prendre un malin plaisir à entrer dans ses
histoires qui sont un peu la nôtre.
Prenons Le Téléphone de
Mr Harrington qui met en scène un jeune adolescent et un monsieur plus âgé,
dont le lien est la passion pour la lecture, l’amour des livres et un téléphone
portable. À la disparition de Mr Harrington qui lui lègue une forte somme
et son téléphone, est-il possible de communiquer avec un disparu ? Dans la
veine gothique, il ne se fait pas mieux avec un brin de technologie qui prouve
une fois de plus que King ne vit pas hors du temps. Beaucoup plus étrange
et sur un mode apocalyptique, La vie de Chuck évoque la fin du monde, les
catastrophes planétaires, tout en évoquant les us et coutumes d’une petite
ville et d’un homme sur les panneaux publicitaires. Ceux et celles qui ont lu
son précédent roman : L’Outsider, retrouverons avec plaisir et effroi :
la détective Holly Gibney. Une école, un attentat et les médias s’emballent. Du
grand Stephen King qui pointe entre autres, la responsabilité des informations continues
et le sensationnalisme. Avec Le rat, nous entrons dans un mode faustien avec un
écrivain qui a une idée de génie pour son prochain roman. Jamais classique et toujours
d’actualité. Stephen King reste le maitre des univers parallèles.
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