Blessures d’enfance
La
fée assassine
Olivier
Grenson
Sylvie
Rose
Le
Lombard
190
p
Voici une bande dessinée qui s’adresse aux adultes, aux chroniqueurs judiciaires et sans contredit, à tous ces policiers qui essaient de comprendre pourquoi l’irréparable fut commis. En ces temps où « le plafond des émotions » se situe au plus bas ou au plus haut selon les circonstances, j’ai hésité avant d’entreprendre cette chronique. L’histoire qui débute comme un roman policier, nous fait penser aux premiers Simenon, ou l’inspecteur Maigret, fin connaisseur de la psychologie humaine, a peu d’intérêt pour le comment, mais bien pour le pourquoi ! Une jeune femme dont la vie est plus calme et pour ainsi dire banale, vient d’être arrêtée pour un meurtre. Fanny, si douce, vient de commettre l’irréparable et son mari, convoqué au poste, un 24 décembre 2016, ne comprend tout simplement pas la nature du geste.
Muette sur les circonstances de son geste, la
prévenue demande un avocat, puis elle va tout lui raconter. Très cinématographique,
dans son essence, nous songeons au film Garde à vue (Michel Serreault/Lino
Ventura) : La fée assassine est bien plus qu’une bande dessinée.
Jumelle et soudées
En 190 pages, les deux auteurs développent l’histoire comme dans un compte à rebours. Entre Tanya et Fanny, sœurs jumelles, les liens de sang sont plus que soudés, si ce n’était de leur mère, personne, acariâtre, amer, souffrant alcoolisme qui la conduit souvent aux pires méchancetés.
Dans cette atmosphère étouffante, les deux petites trouvent quand même le bonheur à la campagne, avec oncle et tante, mais l’orage gronde dès le retour. En racontant ce qui a conduit au drame, Fanny ouvre le tiroir obscur des affaires familiales, avec leur mère, qui fondamentalement n’a jamais cru au bonheur, ni en ses enfants.
Loin d’être banal, le tic -tac de la brutalité et
des non –dit peut conduire au pire. Soutenue par un graphisme simple qui
entraine le lecteur dans la spirale, cette bande dessinée vaut bien des manuels
de psychologie appliquée.
La
fée assassine
Olivier
Grenson
Sylvie
Rose
Le
Lombard
190
p
Voici une bande
dessinée qui s’adresse aux adultes, aux chroniques judiciaires et sans
contredit, à tous ces policiers qui essaient de comprendre pourquoi l’irréparable
fut commis. En ces temps où « le plafond des émotions » se
situe au plus bas ou au plus haut selon les circonstances, j’ai hésité avant d’entreprendre
cette chronique. L’histoire qui débute comme un roman policier, nous fit penser
aux premiers Simenon ou l’inspecteur Maigret, fin connaisseur de la psychologie
humaine, a peu d’intérêt pour le comment, mais bien pour le pourquoi ! Une
jeune femme dont la vie est plus calme et pour ainsi dire banale vient d’être arrêtée
pour un meurtre. Fanny, si douce, vient de commettre l’irréparable et son mari,
convoqué au poste, un 24 décembre 2016, ne comprend tout simplement la nature
du geste. Muette sur les circonstances de son geste, la
prévenue demande un avocat, puis elle va tout lui raconter. Très cinématographique,
dans son essence, nous songeons au film garde à vue (Michel Serreault/Lino
Ventura) : La fée assassine est bien plus qu’une bande dessinée.
Jumelle et soudées
En 190 pages, les deux auteurs
développent l’histoire comme dans un compte à rebours. Entre Tanya et Fanny, sœurs
jumelles, les liens de sang sont plus que soudés, si ce n’était de leur mère,
personne, acariâtre, amer, souffrant alcoolisme qui la conduit souvent aux
pitres méchancetés. Dans cette atmosphère étouffante, les deux petites trouvent
quand même le bonheur à la campagne, avec oncle et tante, mais l’orage gronde
dès le retour. En racontant ce qui a conduit au drame, Fanny ouvre le tiroir obscur
des affaires familiales, avec leur mère, qui fondamentalement n’a jamais cru au
bonheur, ni en ses enfants. Loin d’être banal, le tic -tac de la brutalité et
des non –dit peut conduire au pire. Soutenue par un graphisme simple qui
entraine le lecteur dans la spirale, cette bande dessinée vaut bien des manuels
de psychologie appliquée.
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