Les coulisses de l’histoire ou presque !
Fabiano
Massimi
L’ange
de Munich
Albin
Michel
543
p
Il faut croire que le regretté Philipp Kerr fait des émules et tant mieux. Pour ceux et celles qui ont dévoré la trilogie berlinoise et plus particulièrement :L'été de cristal.
Quel choc ce fut que de découvrir notre ami Bernard Gunther, enquêtant au sein même de ce qui allait devenir le IIIe Reich ! Entre le vrai et le faux, Kerr réussit un pari qui fait encore des petits. Dans cet ordre d’idées et pour les passionnés d’histoire comme d’intrigues tordues, L’ange de Munich se pose là, pour reprendre une expression familière. À Munich en 1931, Angela Raubal (23 ans) est retrouvée morte dans son appartement. En ces périodes troublées, ce décès aurait pu « passer » sous silence, mais voilà que son oncle et tuteur légal n’est nul autre qu’Adolf Hitler. Qui plus est, l’arme qui aurait servi au crime appartient à ce dernier. Peu documentée, cette histoire est tout ce qu’i y a de plus véridique, jusqu’au moment où l’auteur Fabiano Massimi ne choisit la trame policière pour bâtir un roman historique à clé, dès plus consistant.
Scandales
et secrets
Dans cette république
de Weimar, ou tout va basculer sous peu, le commissaire Sauer qui a encore les
coudées franches aura fort à faire pour élucide ce crime. Très documentée, la
bibliographie à la fin du livre est imposante, le suspense ne fut en aucun cas rédhibitoire.
Avec beaucoup de justesse, un sens du rythme ainsi que de l’intrigue qui inévitablement
nous rappelle Philipp Kerr, Massimi brode sur les faits historiques, démonte, les
mécanismes d’un parti à l’âme plus que sombre, qui prépare, comment vous vous
en doutez le pire. Victime d’une cause ou de plusieurs causes, la jeune Angela
était certainement prise dans un engrenage inavouable et mortel. Toute l’intelligence
de l’auteur aura été de nous restituer et jamais de façon professorale, l’humeur
terrible de ces années 30 ou la folie ne côtoyait pas la sagesse, hélas !
Commentaires
Publier un commentaire