Tokyo, la nuit

                                                                       


Invisible sous la pluie

De Tetsuya Honda

Atelier Akatombo

386 p

C’est avec : Rouge est la nuit (2019) que j’ai découvert les péripéties de la lieutenante Reiko Himekawa. Pour sortir de sa zone de confort (terme très à la mode), puis se familiariser avec un autre mode vie, cette trilogie est tout ce qu’il y a de plus palpitant. Issu du cerveau fertile de l’écrivain Tetsuya Honda, ancien bassiste de rock et journaliste spécialisé dans les sports de combat, ce Tokyo, des années post 2000 est loin d’être rassurant. Contrairement aux idées reçues, la criminalité se veut bien présente, même s’il est moins les manchettes qu’aux États-Unis. Comme vous le devinerez, les yakuzas et autres triades ratissent large, donc la police en a pour ainsi dire, plein les bras.

Un esprit serein, pas tout à fait

Dans cette troisième aventure, l’impétueuse Reiko qui essaie toujours de faire sa place dans un monde d’hommes (bonjour le sexisme pas si différent des commissariats américains) doit résoudre une énigme. Un jeune yakuza est retrouvé transpercé de coups de couteau, juste au moment où une guerre de succession fait rage au sein du crime organisé. D’un département à l’autre, les embuches sont légion et notre héroïne soupçonne qu’il va falloir jouer du coude fouiller un peu plus, au risque d’en perdre son insigne et son orgueil. De ce puissant roman qui offre une autre vision de la société nippone, l’auteur nous entraine dans les lieux parfois ténus qui peuvent exister entre pouvoir, argent et corruption. Moins cinglant que la veine Ellroy, mais tout aussi instructif, Invisible sous la pluie vous fera aimer cette policière qui a du cran ainsi que de la répartie.

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