Toulouse la belle, Toulouse la mal famée

 

                                                           


          

Christophe Guillaumot

Que tombe le silence

Points

310 p

Chaque fois qu’il est question de cette ville magnifique, je songe à ces briques roses dont sont conçues les maisons, à Claude Nougaro

                                                 


évidemment, ainsi qu’au grand illustrateur Raymond Moretti

                                                            


dont les dessins sont encore visibles sur la grande place du capitole. Toulouse est aussi une ville de polar avec Christophe Guillaumot, commandant de police en ces lieux qui dirige la brigade des courses et jeux. En 2009, mettant son talent d’écrivain à notre service, cumulé avec ses années de métier, il remporta le prix du Quai des Orfèvres pour : Chasses à l’homme. 

                                                    


Un polar puissant, très musclé, puis il créa : Renato Donatelli dit Le kanak, policier affecté à la brigade jeux… de Toulouse. De roman en roman, nous en sommes au troisième, la plume du romancier s’est affinée, son personnage toujours en prie aux doutes, mais pourchassant continuellement le criminel y compris certains policiers «  ripoux » comme vous allez le découvrir nous fait comprendre que ce métier est loin d’être de tout repos, face à une délinquance multiforme et de plus en plus jeune.

La perte d’un ami

Parce que son collège de travail Six vient d’être arrêté pour l’exécution d’un baron de la drogue, notre ami Le Kanak quitte temporairement et contre l’avis de la direction, sa fonction au sein des jeux de courses. Malgré les défauts de son ami (celui –ci a plongé pour dette et consommation de drogue), l’acte lui parait insensé. Après un interrogatoire musclé par les «  bœufs-carottes », Six se défenestre ! Ce polar régional qui nous transporte aussi en Nouvelle-Calédonie nous documente sur la violence quotidienne, ces policiers dont le métier, ne tient parfois qu’à un fil, lors d’une descente, et parfois le mal de vivre. Évoquant, parfois Ed Mc Bain pour ce qui est de la vie dans un commissariat, mais loin du roman dit de procédure, l’auteur se rapproche beaucoup de ce que fit aussi à une autre époque Joseph Wambaugh, avec ses policiers de Los Angeles, écorchés par la vie. Un polar touchant, dynamique, et oh combien réaliste. Pour quelques euros ou dollars, de belles heures de lectures vous attendent.

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