Hypnose et années folles

 

                                                                 


Olivier Barde -Cabuçon

Le cercle des rêveurs éveillés

Série noire

Gallimard

504 p

Peu après la Première Guerre mondiale, Paris est devenu en quelque sorte le centre du monde. Autant pour son esprit libertaire et libertin que pour son accueil surveillé aux réfugiés politiques, surtout les blancs de l’empire russe, pourchassés par Lénine, Trotski et la Tchéka. Avocat de formation, négociateur pour des groupes internationaux, Olivier Barde-Cabuçon exerce en parallèle le métier d’écrivain. Spécialisé dans les intrigues policières du 18e siècle, et plus, nous côtoyons à travers ses histoires, les grands d’un mode disparu, les bas-fonds, Freud ainsi qu’un commissaire aux morts étranges qui fait étranglement penser à Vidocq mâtiné de l’illustre Dupin. Avec : Le cercle des rêveurs éveillés, nous faisons un léger bond dans le temps et cette longue enquête se situe dans un Paris qui festoie, malgré la misère et les crises politiques.

Un psychanalyste qui hypnose.

Véritable carte postale, sociologique ainsi que politique de la Ville lumière des années 20,

                                                                     


 ce roman qui n’est pas tout à fait policier est un véritable jeu de piste. En plein Montparnasse, la mort suspecte d’un patient d’Alexandre Saratoga, psychanalyste, qui cultive bien d’autres cordes à son arc éveille les soupçons de la police. Dans sa riche clientèle qui commence à sentir le danger, mais qui aime cela, il croise la route de Varya, mystérieuse Russe, échappée d’une Russie à feu et à sang. Côtoyant un peu trop la cohorte des exilés, elle sera la cible de personnages peu recommandables, mais, joue- t-elle à un double jeu. Dans un autre lieu et celui-ci beaucoup plus inquiétant: Le cercle des rêveurs éveillés, clin d’œil au monde de Lewis Carrrol avec son Alice au pays des merveilles, draine une odeur de souffre et de morts suspectes. À cela, nous raccrocherons : Le Tsar Nicolas II, les intrigues de pouvoir, le communisme naissant et bien entendu, les hommes de main engagés pour faire taire les opposants. En 500 pages, que vous soyez amateurs d’art, de jazz,

                                                        


 où d’une époque frissonnante où se voisinait le pire comme le meilleur, vous resterez éveillés et bien plus que les rêveurs du livre.

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