Ce fut un grand homme :René Lévesque !

 

                                                                     


Quelque chose comme un grand homme

Moelle Graphique

268 p

Peu de temps après mon arrivée au Québec (1974), le parti québécois avec son chef René Lévesque prenait le pouvoir en 1976.

                                             


 Dans une petite ville comme Saint-Hilaire (à l’époque), les bleus étaient au cœur de toutes les discussions et les rouges à Otterburn Park. Trop néophyte, pour comprendre la portée politique de cette élection, la figure de René Lévesque dominait, l’indépendance évidemment, avec ce léger sentiment que l’histoire allait peut-être prendre sa revanche. Bien des décennies plus tard, nous connaissons tous la suite, mais «  Ti-Poil » pour les intimes reste bien ancré dans nos âmes. C’est avec beaucoup d’impatience que j’attendais cette bande dessinée/récit. Sous la direction du bédéiste Marc Tessier qui signe aussi la scénarisation, le gotha des dessinateurs d’ici, jeunes et confirmés furent au rendez-vous. En, 13 chapitres, nous retrouvons René Lévesque : correspondant de guerre, à Point de mire à ta télévision de Radio-Canada (1952-1956)

                                               


 ou il expliquait les grands enjeux politiques, à l’Expo 67, lors de la visite du Général de Gaulle, son intuition économique pour la nationalisation de l’électricité,

                                                     


 la nuit des longs couteaux hélas et bien entendu, sa relation avec Corinne Côté qui allait devenir sa femme.

Les couleurs du possible

Que ce soit Réal Godbout (Lévesque contre Lévesque), Christian Quesnel : Roi de pique, contre roi de cœur (fabuleux), François Lapierre et son René qui rêve dans l’herbe ou Marc Pageau pour la grève des réalisateurs de Radio-Canada, le traitement est brillant. Sans tomber dans l’hagiographie, le scénariste et ses dessinateurs imbriquent René Lévesque dans l’histoire, avec ses contradictions, ses doutes, ainsi que cette soif pour un Québec libéré du joug anglophone. Ce cadeau trouvera sans aucun doute sa place sous l’arbre. En ce temps incertain où tout semble aller de guingois, cette bande dessinée est un baume pour nous ainsi que les générations futures.

 Au cheval Blanc, rue Ontario, samedi 11 novembre, lancement à 17h.

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