Le temps des copains et du cinéma
Les grandes gueules du cinéma français
Quand Gabin, Ventura . Belmondo et Delon régnaient sur le grand écran
Par Philippe Lombard
Hugo& Doc
240 p
Michel Audiard
le petit livre mais costaud
par Philippe Lombard
Hugo & Image
221 p
De ce quatuor qui apporta au cinéma français ses lettres de noblesse, sa joie de vivre et beaucoup d’argent, il ne reste plus qu’Alain Delon. La disparition de Jean-Paul Belmondo, le 6 septembre 2021 qui fut souligné sobrement dans la cour des Invalides par l’inoubliable musique d’Ennio Morricone,
a marqué à elle seule la fin d’une époque. Sous la plume de Philippe Lombard, nous revivons en quelque sorte cette épopée fascinante, qui malgré les ragots fut celle de l’amitié. Au centre, nous trouvons Jean Gabin, comédien qui aimait peu bouger, génial : dans Touche pas au Grisbi,
impérial dans Le Président
comme dans Le clan des Siciliens
ou Le chat.
Il donna un coup de pouce à Lino Ventura,
ancien catcheur qui ne se voyait pas du tout comédien. Mais voilà, il y a eu Les Tontons flingueurs
sur des dialogues de Michel Audiard, puis de fil en aiguille, vint la jeune génération.
Jean-Paul Belmondo, anti : héros dans À bout de souffle
de Jean-Luc Godard qui devint le « Bébel» national. Adoubé par Gabin qui le considérait comme un fils spirituel, il fit fortune dans 100 000 dollars au soleil,
L’animal,
et bien entendu : Borsalino.
Dernier et bon le moindre, le ténébreux Alain Delon. Par Lino Ventura (Le chemin des écoliers) jusqu’à Mélodie en sous-sol,
sans oublier Mr Klein
ainsi que La piscine
avec la regrettée Romy Schneider, il sera du carré d’as.
Un livre sur l’amitié, ponctué d’anecdotes savoureuses, de quelques dialogues inoubliables et du cinéma, pas nécessairement d’une autre époque.
Un dialoguiste de génie
Passionné de vélo, de la dive bouteille ainsi que de l’écriture, Michel Audiard
fut une figure emblématique du cinéma français. De Jean Gabion à Jean-Paul Belmondo, et de Lino Ventura à Mireille Darc ou Bernard Blier, il leur tailla des dialogues qui firent mouche. " Des cons, ça ose tout à Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent,"
Audiard fuit un surdoué de la réplique bien pendue. Même le général de Gaulle reprit un jour le titre d’un film : Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages», la gloire en quelque sorte. Autour de productions cultes, Philippe Lombard fait revivre « cet artificier de génie.
Des heures de plaisir et de rires pour comprendre, un tout petit peu, la méthode Audiard qui ne s’enseigne pas!
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