La jungle et la guerre

 

                                                                          


Robert Leckie

Ma guerre du Pacifique

Pix L

403 p

Ivan cadeau

Cao bang 1950

Premier désastre français en Indochine

Perrin

394 p

Happés par la production incessante de nouveautés, nous écrivons peu sur les livres d’histoire et cela me chagrine souvent. Il y a de ça plus de deux semaines, j’ai donc revisité en compagnie de l’historien Robert Leckie ([1920-201], 

                                                           


un ancien Marine, une partie de cette guerre oubliée que fut celle du Pacifique. Loin des récits hollywoodiens, son récit a servi en partie à la série Pacifique 


                                                 


qui fut bien moins réussi que Band of Brothers. Laissons de côté le cinéma, et concentrons — nous sur la bataille de Guadalcanal et le terrain d’aviation que fut Henderson Field.

                                         


Loin de tout et à l’écart de du monde civilisé, comme il le mentionne si bien, les appelés pour ces îles que certains croyaient paradisiaques furent : mécaniciens, ingénieurs, parfois médecins, fermiers ou jeunes étudiants. Après le cinglant revers de Pearl Harbor, l’Amérique mobilisa ses troupes terrestres, défendant, quelques de bouts de terrain à prix fort. l’adversaire était coriace, mal entraîné, insuffisamment nourri, mais il répondait à une volonté de fer qui ultimement le conduira à sa perte.

Le ton de Robert Leckie, la prose ainsi que les récits sont loin d’être guerriers. Nous suivons pas à pas sa formation, le travail des instructeurs qui sont à mille lieues de Full Metal Jacket et qui préparent ces jeunes soldats à un conflit d’usure.

Nous découvrons ce qu’est le sentiment de camaraderie, la peur qui vous noue les entrailles puisque l’ennemi, bien caché dans la jungle, est insaisissable, le manque d’équipement ainsi que le bruit incessant des obus qui parviennent des croiseurs mouillant au large. Lentement, nous nous approchons du récit Des croix bois de Roland Dorgeles. Un livre émouvant, ou jamais l’amertume ne pointe, parce que l’auteur a tout simplement fait son devoir.

                                                               


L’Indochine

Pierre Lemaitre dans Le grand monde nous parle de l’Indochine, mais vu de l’intérieur. Avec ses multiples trafics, l’argent factice, cet «  autre monde». La guerre d’Indochine fut admirablement racontée par le journaliste/reporter Jean Larteguy dans : Par le sang versé

Au hasard des chapitres, nous croisions des militaires de tous les horizons et plus particulièrement ceux de La Légion étrangère. Des soldats sans état d’âme qui faisaient la guerre, et celle de l’Indo, comme celle du Pacifique, fut plus que cruelle.

                                             


Spécialiste de la question qui n’a pas vécu les événements, Ivan cadeau qui dirige le bureau Armée de terre au service historique de la Défense relate ce que fuit, quatre ans avant la chute de Dien-Bien — Phu, la bataille de la route coloniale  RC4.

L’armée populaire du Vietnam avance inexorablement. Bien armée par al Chine de Mao. Sur place, les militaires savent qu’ils doivent évacuer, mais quel en sera le prix?

S’attachant moins aux hommes qu’aux décisions venant du haut- commandement, Ivan Cadeau nous propose des pistes de réflexion, ayant eu accès à des sources vietnamiennes inédites.

C’est un ouvrage très complet, méthodique qui se détache des faits d’armes pour examiner ce qui allait devenir inévitable : la chute de l’Indochine.

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