Un bouclier avec un régime

 

                                                           


Le bouclier arverne

par René Goscinny

Et Albert Uderzo

Édition limitée

Uderzo

60 p

En 1968, le génial tandem des créateurs d’Astérix revisitait un mythe : celui du bouclier arverne. Selon la légende, il fut déposé de façon peu subtile aux pieds de César, avant de disparaître. Vaincu à Alésia, le chef des Gaulois Vercingétorix fait prisonnier, puis assassiné sur ordre de l’empereur.

Pour Uderzo et Goscinny, cette histoire classique que nous avons tous étudiée étant enfant prendra une autre tournure. Dans le petit village gaulois, c’est l’émoi. Abraracourcix qui ne déteste pas le bon vin, la chair des sangliers et les bienveillants fromages se porte pâle. Le dernier festin fut de trop et il souffre d’une sévère crise de foie, une «  ripaille de trop» comme le dit si bien sa bien-aimée femme : Bonemine.

                                                 


À l’autre bout d’une Gaule conquise, César veut absolument récupérer le bouclier arverne et faire un triomphe sur le bouclier de Vercingétorix.

Comme dans Le tour de Gaule, autre album monumental, Astérix, Obélix et Idéfix vont donc se rendre en Auvergne, le pays des volcans éteints, d’Alésia et de la bonne potée. 

Pour quelques instants, il déposeront leur chef à Vichy, cure thermale pour épurer son foie. Ce qui donnera lieu à quelques moments hilarants, truffe de gags géniaux sur le difficile parcours des «amis de la bonne chère», astreints aux légumes et douches froides pour soigner leur foie.

Sauf erreur, ce bouclier arverne est certainement le mois connu de la production et pourtant. Régionaliste dans son essence, clins d’œil à nous amis «bougnats», qui ont conquis Paris bien plus tard, cette édition spéciale nous fait découvrir l’envers du décor. 

                                                  


D’Alésia connais pas, dont la scène du pavois apparaît pour la première fois dans Astérix le Gaulois puis dans La fille de Vercingétoix, au coin du collectionneur, sans oublier Caius Joligibus, 

                                                               


un Gaston Lagaffe transposé chez les Romains, cette nouveauté est un véritable délice comme il ne s’en fait plus!


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